Jeu de chaises musicales entre Atos et Sopra
Cela n'aura pas traîné. Quelques jours après avoir annoncé son départ de la direction d'Atos Origin, Dominique Illien annonce son arrivée chez Sopra en tant que directeur général.
L'homme obtient donc ce qu'il voulait. Rappelons que son départ d'Atos résulterait de la perte de sa position de dauphin depuis que Philippe Germond a été recruté, alors qu'il avait toujours été considéré comme le bras droit de Bernard Bourigeaud, patron d'Atos.
Chez Sopra, il devrait bel et bien prendre les rênes du groupe, Pierre Pasquier, qui a créé la SSII en 1968, cherchant depuis quelques mois un successeur. « Je cherchais quelqu'un qui puisse devenir numéro un de Sopra quand je n'assumerai plus de responsabilités exécutives », explique-t-il aux Echos.
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« C'est lui qui conduira la barque à partir du 1er janvier prochain « , ajoute-t-il.
Il faut dire aussi que Claude Decq, ancien directeur général de Sopra, qui devait prendre les commandes de la société de service, est entré en conflit avec Pierre Pasquier au sujet du calendrier de sa prise de fonctions. Il a quitté le groupe le 13 avril dernier.
Dans un entretien à Silicon.fr, Pierre Pasquier tirait un premier bilan de sa longue expérience et expliquait : « Si c'était à refaire, je ne le referais pas ! »
En 2006, Sopra a réalisé un chiffre d'affaires de 897,7 millions, conforme aux attentes, avec une progression de 18,6 %, et de 8,5 % en croissance organique, ce qui confirme le poids des acquisitions qui alimentent la croissance externe. Le résultat net a progressé de 4,9 % à 44,2 millions.
Le cap des 10.000 employés devrait être franchi rapidement (9.900 au 31/12), mais Sopra accuse d'un turn-over important. La faute au marché?
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