L'affaire des stock-options d'Apple prend de l'ampleur
Comme beaucoup de grandes entreprises américaines, Apple est surveillée de près au sujet de la gestion douteuse des stock- options versées à ses dirigeants. Mais aujourd'hui, les choses semblent s'accélérer: l'étau judiciaire serait en train de se refermer sur la firme à la pomme accusée de falsification.
Selon la publication juridique The Recorder, citée par le site internet Law.com, des documents relatifs à l'octroi de stock-options « apparemment falsifiés » par le constructeur informatique seraient entre les mains de la justice fédérale.
L'objectif est de vérifier si les dates d'attribution de ces bons d'achat d'actions n'ont pas été antidatées pour les rendre plus intéressantes financièrement pour les cadres dirigeants qui en ont bénéficié.
Selon l'article, le directeur général d'Apple Steve Jobs aurait également fait appel à son propre avocat pour gérer les enquêtes de la Securities and Exchange Commission (SEC), et du département de la Justice, sur les pratiques du groupe en matière de stock-options.
Apple n'a pas fait de commentaires. Mais l'affaire commence à prendre une tournure inquiétante. Elle a débuté en juillet dernier. A cette époque, Apple a annoncé qu'il allait réviser ses comptes passés après avoir découvert des irrégularités concernant l'attribution de stock-options au cours de la période 1997/2001.
En octobre dernier, Fred Anderson, ancien directeur financier et membre du Conseil d'administration annonce sa démission immédiate.
L'enquête interne de trois mois conduite par Apple révèle qu'à quinze reprises entre 1997 et 2002, la date d'attribution des stock-options était en fait antérieure à celle de leur autorisation.
Embarrassé, le patron du groupe, Steve Jobs s'est plié à la contrition d'usage. « Je présente mes excuses aux actionnaires et aux employés pour ces problèmes, survenus sous ma tutelle », a-t-il déclaré.
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Pour autant, le p-dg s'est empressé de préciser qu'il en ignorait les implications comptables et qu'il n'en n'avait pas lui-même bénéficié.
Si les analystes ont toujours minimisé l'impact que l'enquête en cours risque d'avoir sur l'activité du fabricant de Mac, ils pourraient désormais changer d'avis. Les trimestriels sont toujours en suspens et la position de Steve Jobs est de plus en plus délicate. Rappelons qu'une affaire similaire à coûté leurs places au président et au dg de McAfee. Ce mercredi, le titre Apple a perdu jusqu'à 6% en séance.
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