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La cession des actions France Télécom n'a pas déchaîné les foules

Le prix moyen par action s'est finalement inscrit en dessous de la fourchette proposée

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La cession des actions France Télécom n'a pas déchaîné les foules

En quête d'argent frais, le gouvernement a annoncé ce dimanche la cession de 6 à 8% du capital de France Télécom (voir notre article). Mais le jack-pot attendu n'a pas eu lieu. Finalement, c'est seulement 6,2% du capital a été placé et le prix moyen par action est en dessous de la fourchette proposée.

Il s'est établit à 22,37 euros en moyenne selon les calculs de l'AFP, soit en dessous de la fourchette de 22,50 à 22,85 euros retenue par l'Etat pour les placer. De l'avis des opérateurs sur le marché parisien, le placement s'est fait « péniblement ». Au ministère de l'Economie et des Finances, on a assuré pourtant que « le prix moyen auquel les titres ont été cédés s'inscrit dans la fourchette » retenue par l'Etat, mais sans vouloir cependant préciser ni ce prix moyen ni le montant exact total de l'opération. Pour les observateurs, ce placement difficile s'explique par un manque de visibilité du groupe qui refroidit les investisseurs. Par ailleurs, l'opération est intervenue alors que la confiance des investisseurs dans le secteur des télécoms a été mise à mal par « une accumulation de profit warnings ces derniers mois », fait remarquer un analyste. Les 152 millions d'actions cédées vont rapporter « environ » 3,4 milliards d'euros au gouvernement, a annoncé le ministère de l'Economie et des Finances. En septembre dernier, la vente d'une tranche de 10,85% du capital de France Télécom a rapporté 5,1 milliards d'euros. Désormais, l'Etat conserve 34,9% du capital de France Telecom. Bercy a indiqué qu'il souhaitait « demeurer un actionnaire significatif au capital de France Télécom à moyen terme ». Un discours qui ne rassure pas du tout les syndicats. « Quel sera l'avenir de l'entreprise? Plus la part de l'Etat baisse, plus nous sommes inquiets pour l'emploi », s'inquiète René Ollier, secrétaire général de la fédération PTT du syndicat Sud. « Tout ça n'est bon ni pour le service public, ni pour le droit à la communication, ni pour le développement industriel », a déclaré à l'AFP Colette Duynslaeger, secrétaire générale de la fédération CGT des PTT.

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