Le nouvel AMD validé par les autorités américaines
Annoncée en octobre dernier, la nouvelle organisation d'AMD (Advanced Micro Devices) a reçu le feu vert de la Commission des investissements étrangers des Etats-Unis. Concrètement, les autorités américaines ont validé la création de The Foundry Company, une co-entreprise associant AMD à des fonds d'investissement d'Ahbou Dhabi (notamment ATI).
Cette joint-venture, où AMD sera minoritaire, aura en charge la fabrication des puces. Des fonds venus du Golfe seront massivement investis dans l'activité usine : 700 millions de dollars soit plus de 55% du capital de la nouvelle entité.
Cette dernière gèrera les unités de production en Allemagne et une nouvelle usine à New York pourrait voir le jour. 5,7 autres milliards de dollars pourraient être à nouveau investis dans Foundry Company.
The Foundry Company travaillera donc pour AMD mais pourra également fondre des puces pour d'autres sociétés. Environ 3.000 des actuels 16.000 salariés d'AMD vont être transférés chez Foundry. La société reprendra 1,2 milliard de dollars de dettes à la maison mère et sera dirigée par Doug Rose, actuel vice-président d'AMD.
Rappelons que le gouvernement d'Abu Dhabi (à travers la Mubadala Development Company) possède déjà 8,1% d'AMD. Cette part pourrait être portée à 19,3% avec l'injection de 344 millions de dollars.
Dans le même temps, l'activité conception, vente et marketing des puces sera gérée à 100% par AMD.
Cette réorganisation est stratégique. Le groupe chercherait par là, non seulement à faire face aux difficultés qu'il traverse, mais aussi à séparer la partie production (coûteuse) du reste de l'entreprise.
D'ailleurs, Dirk Meyer (p-dg du groupe) souligne que cette nouvelle organisation 'fabless' (sans usine) permettra à la compagnie d'imaginer de nouvelles puces sans avoir à prévoir des milliards d'investissements en machinerie et capacités de production. "Cela rendra AMD financièrement forte et plus concentrée", souligne-t-il.
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L'objectif est simple : reprendre des parts de marché à Intel qui contrôle 80% du secteur des puces.
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