Les défis d'une culture d'optimisation des coûts liés au Cloud et d'accélération des problématiques RSE
« C'est pas Versailles ici ! » Qui n'a jamais entendu prononcer cette phrase ? Cette expression populaire, loin d'être désuète, a récemment été remise sur le devant de la scène par un fournisseur d'énergie pour faire des économies.
Ces principes d'appliquent au Cloud et plusieurs constats doivent nous interpeller :
· 35% de la dépense Cloud public mondiale est perdue, non consommée soit 10 milliards de dollars ;
· 70% des entreprises françaises sont déçues du Cloud public essentiellement pour des raisons de coûts par dépassement du budget ;
· 16 % des clients seulement utiliseraient l'ensemble des ressources Cloud qui leur sont facturées.
Le FinOps pour éviter les gaspillages dans l'utilisation du Cloud
L'optimisation financière du Cloud, couramment intitulée FinOps, a ainsi pour objectif d'optimiser les coûts informatiques et accélérer le développement d'activité. L'enjeu est bien d'obtenir les économies attendues lors du basculement d'une entreprise dans le Cloud et sur la durée.
Lorsqu'elles décident de recourir aux services du Cloud, les entreprises sont naturellement soucieuses d'en réduire les coûts d'utilisation. Les enjeux financiers sont importants.
FinOps permet à la fois de faire le lien entre la finance/le contrôle de gestion, l'ingénierie/la production informatique et les projets afin d'exploiter pleinement la puissance du Cloud afin d'en maîtriser la facture.
Ainsi, l'offre de valeur FinOps vise à éviter les gaspillages dans l'utilisation du Cloud en calibrant la consommation des services informatiques en fonction de l'évolution des besoins des entreprises. Le Cloud facilite l'optimisation de la consommation, l'optimisation financière, l'optimisation des nouveaux « business ».
Comment appliquer des modèles financiers à la production informatique ? Comment les entreprises peuvent-elles optimiser leur consommation de services Cloud tout en enclenchant un cercle vertueux pour leur empreinte carbone ?
Les besoins évolutifs des entreprises
Le Cloud répond à plusieurs types de besoins de la part des entreprises. D'abord, des besoins en termes de flexibilité, avec l'achat de puissance de traitement, de capacité de calcul et de stockage. Ensuite, des besoins en termes de plan de continuité, avec la prise en compte des obligations de cybersécurité. Enfin, des besoins en termes de détection des fraudes et de vision à 360° des clients.
Il existe trois types de Cloud sur le marché : le Cloud privé, qui est centré sur les « data centers » des entreprises ; le Cloud public, qui repose sur la consommation de services informatiques via des fournisseurs de Cloud ; le Cloud hybride, qui fait coexister le Cloud privé pour les informations sensibles et le Cloud public en complément.
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Le Cloud présente de nombreux avantages pour les entreprises : la capacité à réguler la consommation et à optimiser les dépenses ; l'opportunité de générer du « business » additionnel avec des services innovants ; la possibilité de prendre des engagements de consommation sur plusieurs années en contrepartie d'une réduction des coûts ; l'opportunité de compenser son empreinte carbone, etc.
L'enjeu de la transition énergétique
Le secteur du numérique est responsable de 4 % des émissions de gaz à effet de serre et disposer d'un taux de croissance annuel de 8% (The Shift Project, 2018). Le flux de données en Europe de l'Ouest est accélération d'un facteur 3 entre 2018 et 2022 pour représenter 50 hexabytes par mois (source Cisco).
Comment réduire l'empreinte carbone des entreprises dans une perspective de forte progression de la consommation d'énergie liée au digital et de prise de conscience de la société ?
Le Cloud public permet de bénéficier de la politique RSE et de la baisse de l'empreinte carbone des fournisseurs de Cloud. En effet, les fournisseurs majeurs de Cloud public (Amazon, Microsoft et Google) ont déjà atteint depuis 5 à 10 ans la neutralité carbone. Microsoft s'engage ainsi à supprimer de l'environnement, d'ici 2050, de tout le carbone émis sa création en 1975.
Leur but est d'afficher une consommation d'énergie responsable notamment avec l'utilisation d'énergies vertes et d'aider leurs clients à diminuer les rejets de gaz carbonique. Or, si une entreprise est capable d'optimiser sa consommation informatique, cela permet d'avoir un impact significatif sur son empreinte carbone en réduisant son gaspillage.
Laurent Gauzi, Directeur associé - TNP Consultants.
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