Les mobiles boudés par les Français pour Noël
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Le recul des ventes au moment de Noël annonce les prémices d'une année prochaine difficile pour le secteur
Le couperet est tombé. Le monde des mobiles, qui était jusque là, selon les opérateurs, épargné, a bel et bien été rattrapé par la crise. Selon une information du quotidien Les Echos, le secteur a enregistré un très net recul des ventes au moment des fêtes de fin d'année.
La période des fêtes, moment où les fabricants et opérateurs réalisent un bon tiers de leur chiffre d'affaires s'est révélé morose. « Nous enregistrons en décembre une baisse de 15% de la fréquentation moyenne de nos magasins« , explique un distributeur au quotidien économique, sous couvert d'anonymat.
Le cabinet GFK partage la même analyse. « Les ventes de mobiles ont chuté de 18% en volume dès la première semaine de décembre et de 20% la deuxième par rapport à la même période l'an dernier. (.) le repli du marché se faisait sentir depuis octobre, mais il s'est nettement accéléré depuis décembre », constate Matthieu Cortesse, analyste chez GFK.
Début décembre, Nokia, premier fabricant mondial de mobiles, faisait déjà la moue. Le finlandais, alerté par un léger effritement de ses ventes au troisième trimestre, prévoyait un recul de ses livraisons au quatrième trimestre. Selon les différents analystes, le marché du mobile dans son ensemble devrait connaître un recul de l'ordre de 6% en 2009, le fabricant finlandais anticipe une baisse de 5%. D'où les craintes des distributeurs et opérateurs français. Pour GFK, la croissance ne devrait pas dépasser 4% l'an prochain.
Le resserrement attendu des bourses devrait pousser les consommateurs à revoir leurs dépenses à la baisse, notamment pour leurs frais de téléphonie mobile.
Certains acteurs pourraient en profiter. Les MVNO (opérateurs mobiles virtuels) pourraient attirer davantage d'acheteurs décidés à réduire leur facture.
L'arrivée d'un hypothétique quatrième acteur dans la téléphonie mobile pourrait également pousser les opérateurs traditionnels (SFR, Orange, BouyguesTel) à revoir leur politique tarifaire.