Les opérateurs cherchent leur indépendance face à l'App Store et Android Market
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Réunis par l'initiative WAC (Wholesale Applications Community), les opérateurs et équipementiers développent leurs propres vitrines applicatives et outils d'exploitation des données réseau.
Lancée il y a un an, l'initiative Wholesale Applications Community (WAC) a profité du Mobile World Congress 2011 de Barcelone (du 14 au 17 février) pour faire un point d'étape. Rappelons que la WAC réunit quelques 70 opérateurs et équipementiers pour créer un standard commun de développement d'applications pour plates-formes mobiles. L'idée était de lutter contre l'hégémonie d'Apple en la matière (350.000 applications aujourd'hui), quasiment rejointe un an plus tard par Google et son Android Market (autour de 150.000 applications). Un marché qui échappe aujourd'hui entièrement aux opérateurs, lesquels tentent donc de s'organiser pour en capter une partie de la valeur.
Un an après donc, l'initiative WAC, pilotée de fait par une société commerciale (WAC Ltd) basée à Londres et dans la Silicon Valley, a présenté le résultat de ses travaux. Ils se résument à la mise en place de huit boutiques d'applications accessibles depuis n'importe quelle plate-forme et terminal. Autrement dit, les contenus d'une boutique développée pour AT&T seront techniquement accessibles aux abonnés d'Orange (en théorie). Ce qui simplifiera le travail des développeurs qui ne seront plus confrontés à la fragmentation des plates-formes de smartphones (Android, iOS, Windows Phone, BlackBerry, MeeGo, webOS, LiMo.).
Une interopérabilité essentiellement assurée par le HTML5. Rappelons que cette nouvelle norme du langage des pages web, dont la finalisation est attendue pour 2014, permet notamment d'intégrer la lecture de contenus multimédia indépendamment des lecteurs Flash et, accessoirement, Silverlight propriétés respectives d'Adobe et Microsoft. « Nous nous sommes appuyés sur HTML5 et avons ajouté des fonctions mobiles - appareils photo, carnet d'adresse, accéléromètre », précise aux Echos (17/02), Erik de Kroon de la WAC. Les interfaces de programmation (API) sont mises gratuitement à la disposition des développeurs.
Outre ces plates-formes, la WAC entend étendre ses développements aux interface de programmation réseau. Celles-ci autorisent l'exploitation, dans les applications, de données et outils fournies par les opérateurs (authentification, localisation, interface de facturation, etc.). Un domaine où l'opérateur se positionne alors comme un tiers de confiance avec une valeur ajoutée à exploiter commercialement. Les opérateurs trouveront-ils leur salut dans la WAC?