Les politiques allemands prêts à boycotter Nokia
La décision était déjà suspendue telle une épée de Damoclès sur la tête des salariés. Le géant finlandais, Nokia, a finalement entériné sa décision de délocaliser son usine de Bochum, en Rhénanie-Du-Nord-Westphalie vers la Roumanie. Selon le Figaro, La classe politique allemande a, en grande partie, condamné la décision du groupe.
Pour mémoire, Nokia, avait précisé qu'en raison de la croissance et des prix, « la production de téléphones portables en Allemagne [avait] cessé d'être pertinente« . Plus de 4.000 salariés (salariés de l'usine et emplois indirects) devraient être touchés par le plan social.
Les politiques d'outre-Rhin n'ont pas perdu de temps. Ni leur mémoire. La firme finlandaise, à la tête d'un colossal chiffre d'affaires en 2007, avait bénéficié de subventions publiques à hauteur de 88 millions d'euros, dans le but de faciliter son implantation sur le territoire. Le départ de l'unité de fabrication a ravivé le débat sur les financements publics apportés aux entreprises.
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Le porte-parole de la chancelière Angela Merkel a rappelé que le pays comptait « 82 millions de consommateurs« .. De son côté, Horst Seehofer (CSU) le ministre allemand de l'Agriculture et de la Protection des consommateurs a indiqué étudier l'éventualité de radier Nokia de son ministère. La chancelière a jugé ces appels au boycott « absolument compréhensibles« .
Pour autant, les ponts ne sont pas tous coupés. Jürgen Rüttgers (CDU), le président du Lander bataille encore pour obtenir des conditions de licenciement moins dramatiques pour les salariés. Mais pour Nokia, tout semble bel et bien plié.
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