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Les signaux repassent au vert pour STMicroelectronics en 2010

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Fleuron européen de la microélectronique, STMicroelectronics sort en pleine forme de l'année 2010. Et les nombreux projets et développements abondent pour 2011.

L'industrie de la microélectronique est bel et bien sortie de la crise. Après les résultats records d'Intel, STMicroelectronics a publié ses chiffres du quatrième trimestre et annuels. A près de 10,35 milliards de dollars de chiffre d'affaires pour 2010, en hausse de 21,6 %, ils sont excellents. « Nous avons absorbé la récession », déclare le directeur financier Carlo Ferro (qui a annoncé son départ en retraite) en référence à la désastreuse année 2009 (8,5 milliards de CA). La marge brute progresse elle aussi à 38,8 % contre 30,9 % l'année précédente. Au final, un résultat net de 830 millions de dollars (-1,13 milliard en 2009). Voilà qui devrait rassurer les investisseurs.

Né en 1987 de la fusion de l'italien SGS Microelettronica et du français Thomson Semiconducteurs, STMicroelectronics est un fleuron mondial de l'industrie des semi-conducteurs présent sur l'ensemble des régions de la planète. Il opère sur plusieurs marchés : les télécommunications (32 % des revenus, y compris les activités sans fil de la joint venture ST-Ericsson), l'automobile (14 %), l'électronique grand public (12 %), les périphériques informatiques (13 %), les applications industrielles (8 %) et la distribution (21 %). Parmi ses nombreux clients, citons Nokia, Apple, Cisco, Samsung, HP, Sony Ericsson, mais aussi Bosch ou Continental. Le groupe possède 15 usines de productions et emploie quelques 51.000 salariés dans le monde.

Une transformation à finaliser pour ST-Ericsson

STMicroelectronics reçoit donc les dividendes d'une restructuration engagée précédemment en accentuant les activités ACCI (automobile, périphériques informatiques, électronique grand publique, décodeurs numériques) et IMS (secteur industriel et multi segments avec une nouvelle famille de microcontrôleurs). Les deux secteurs réalisent respectivement 4,2 et 3,9 milliards de dollars de revenus (3,2 et 2,7 milliards en 2009).

En revanche, les activités sans fil de ST-Ericsson continuent à baisser, de 14 % en 2010 à 2,2 milliards de dollars (soit une perte d'exploitation de 483 millions qui s'accentue par rapport aux -356 millions de 2009). Une baisse que l'entreprise explique par la mise en oeuvre de la transformation de ST-Ericsson qui va se recentrer sur les nouveaux besoins du marché, à savoir les smartphones et les tablettes numériques. Une transformation qui se concrétisera notamment avec le lancement de la plate-forme U8500 en direction desdits marchés et attendue pour le second semestre 2011.

Des ventes supérieures à celles du marché en 2011

En la matière, l'année en cours promet d'être riche. STMicroelectronics compte asseoir sa croissance sur l'explosion des demandes de MEMS (micro-electronic-mecanical-system ou microsystème électromécanique) qui va proliférer à travers les puces gyroscopiques (seuls 10 % des smartphones en sont aujourd'hui pourvus) et les capteurs en tous genres, mais aussi à travers l'émergence des télévisions connectées et l'arrivée de la 3D relief (avec le composant Freeman Premier), le développement des nouvelles générations de réseaux de communication et modem sans fil LTE, des architectures ARM ou encore du secteur porteur de la santé (qui tend à s'appuyer sur l'électronique pour répondre à la demande croissante face à la raréfaction du personnel et des infrastructures adaptées) et de l'énergie.

Et si les effets de saisonnalité risquent de faire plonger les résultats du 1er trimestre 2011 de 7 à 12 % par rapport au 4e trimestre 2010 (mais avec une progression de 10 % d'une année à l'autre), les dirigeants de STMicroelectronics tablent sur une année en progression globale entre 5 et 8 %. Pour une marge soutenue de 39 % (à plus ou moins 1 %). « Nous prévoyons que la croissance de nos ventes soit au-dessus de celle du marché [.], affirme le P-dg Carlo Bozotti. Nous sommes bien positionnés pour réussir dans nos marchés traditionnels et dans de nouveau marché de croissance, y compris sur le marché des économies d'énergie, de la sécurité des données, de la santé et du bien être, ainsi que des appareil életroniques intelligents destinés au grand public. » A condition qu'une telle diversification n'affaiblisse pas les bases de l'entreprise européenne.

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