Lycos retourne à la niche. Définitivement
Un pionnier du Web disparaît. Après Altavista, Netscape et d'autres, c'est au tour de Lycos Europe de mettre la clé sous la porte. Rappelez-vous, les publicités pour ce moteur de recherche et portail de services mettaient en scène un labrador noir et le slogan 'Lycos, va chercher' est resté gravé dans de nombreux esprits.
Mais face à Google et autres géants US, difficile pour un petit moteur de maintenir la tête hors de l'eau malgré une succession de repositionnements stratégiques, la plupart ratés. Son propriétaire en Europe, le géant de l'édition allemande Bertelsmann (qui avait aussi repris Napster.) associé à l'espagnol Telefonica, ont décidé d'arrêter les frais.
Audience en berne et une perte de 17 millions pour les neuf premiers mois de 2008 auront suffit à signer l'euthanasie de la bête. Mis en vente depuis plusieurs mois, Lycos Europe ne semble avoir intéressé personne.
Lycos Europe fait tout de même travailler 700 personnes en Europe (les deux tiers en Allemagne), dont 30 en France, la casse sociale risque donc d'être violente. Pour les actionnaires, c'est une autre histoire : ils se partageront le trésor de Lycos : 50 millions d'euros amassés grâce à la cession de diverses participations.
Le scénario le plus probable est un arrêt pur et simple des activités déficitaires et une vente par appartements pour les autres. Ainsi, les entités comme Jubii (portail danois) ou l'activité de réservation de noms de domaine seront cédées aux plus offrants. Les activités hors de l'Europe sont contrôlées par le sud-coréen Daum Communications.
En France, Lycos est particulièrement connu pour Caramail, un portail devenu webmail.
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