Mauvaise passe pour AMD? Départ du français H. Richard
Publié par Arnaud Dimberton le | Mis à jour le
Les nuages s'accumulent au dessus d'AMD, tandis qu'Intel fait son grand retour en force dans les multi-coeurs. Un dirigeant français, Henri Richard, s'en va
Sale temps pour AMD, qui au cours des deux années écoulées avait pourtant réussi à inquiéter sérieusement Intel.
Le déficit opérationnel cumulé du numéro 2 mondial des microprocesseurs est de 961 millions de dollars sur les six premiers mois de l'année. Sur la même période, son chiffre d'affaires est de 2,6 milliards $.
Et ce 24 août, le quotidien Les Echos constate que le cours de l'action a baissé de 50% en six mois.
Pour maintenir ses positions face à Intel, AMD a été obligé de baisser le prix de ses microprocesseurs, et sa marge brute en a évidemment souffert: elle a perdu près de 20 points en quelques mois.
En outre, certains spécialistes du secteur considèrent que la mise au point de son nouveau processeur à quatre-coeurs (quad core), baptisé Barcelona, lui cause quelques soucis.
Par ailleurs, suite à son acquisition en août 2006 pour la « bagatelle » de 5,4 milliards de dollars, l'intégration du spécialiste des cartes graphiques ATI ne s'est pas déroulée au mieux.
Rappelons qu'ATI et AMD travaillent à une nouvelle génération de microprocesseurs, Fusion , dont la particularité est de fusionner processeur graphique et processeur central pour diminuer encore les coûts et la consommation d'énergie.
D'après plusieurs analystes, ce programme Fusion viserait également à créer des CPU (unités de traitement processeur) sur « slot » que l'on connecterait sur une carte mère avec deux 'sockets'.
Or, précisément, ce programme - très séduisant sur le papier, serait ralenti par la difficile intégration des équipes d'ATI.
Le français Henri Richard quitte la maison
Vue de l'Hexagone, une autre nouvelle vient jeter une ombre: le responsable des ventes et du marketing d'AMD, Henri Richard, un français, s'apprête à quitter la direction du groupe.
Dans un communiqué, le charismatique stratège marketing explique sa décision : « Après avoir passé vingt ans dans l'industrie du PC, j'ai décidé de partir pour un nouveau secteur. »
Ce vétéran de l'industrie du PC s'était notamment illustré chez AMD et dans le microcosme des processeurs par sa méthode de marketing très agressive vis-à-vis d' Intel.
AMD rompt avec le constructeur de PC Evesham
Enfin, autre nouvelle peu enthousiasmante, AMD perd un client, qui, il est vrai, n'est pas un géant: le constructeur-assembleur de PC britannique, Evesham Technology; le 3 août dernier, il a été placé en redressement judiciaire.