Motorola s'intéresse 'sérieusement' à Sagem. Ou pas
L'éventuelle cession de la branche Communications de Sagem à Motorola refait la une. Cette rumeur court déjà depuis plusieurs mois. Mais cette fois, les choses sembleraient se préciser. Le géant américain de la téléphonie mobile Motorola, numéro deux mondial du secteur, s'intéresse à l'Europe et chercherait une 'tête de pont' solide pour multiplier ses opérations sur le vieux continent.
C'est en tout cas ce qu'affirme Ron Garriques, numéro deux du groupe américain, dans une interview au Figaro, indiquant que la France serait un 'premier choix'.
Motorola pourrait donc chercher à s'appuyer sur les équipes de la Sagem et acquérir les téléphone portables de la division téléphonie mobile de Safran, qui justement recherche à se concentrer sur ses activités militaires et souhaite se débarrasser de ses téléphones.
« Nous avons un sérieux intérêt pour Sagem. Lorsque j'envisage une acquisition, les équipes sont le facteur déterminant. La direction des mobiles de Sagem est sans doute l'une des plus respectées du secteur. »
Le discours de Ron Garriques n'est pas une surprise mais vient cependant confirmer l'intérêt déjà évoqué sur notre site du géant américain pour le petit français.
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Pour autant, quelques heures après la publication de cet entretien, le fabricant a officiellement démenti envisager un rachat du français.
Des mobiles bien encombrants
Un temps numéro un français, les mobiles Sagem ne sont jamais parvenus à atteindre les objectifs fixés par sa nouvelle maison mère, le groupe Safran (fusion de Snecma et de Sagem).
Depuis près d'un an, les rumeurs d'une sortie de cette activité (la division Communications) se font de plus en plus entendre. Le mardi 12 septembre, le Conseil de surveillance a néanmoins décidé de ne rien décider.
Pour autant, le groupe entend bien trouver une solution. Safran va désormais examiner toutes les voies possibles pour régler le sort de son activité téléphonie mobile, ne se contentant plus d'essayer de trouver une solution à l'intérieur de son alliance avec le chinois Bird, a déclaré Jean-Paul Béchat, président du directoire du groupe.
Il a souligné que le groupe continuait à examiner des « infléchissements stratégiques », ajoutant que la décision de ne plus se reposer sur la seule alliance avec Bird pour sortir la téléphonie mobile de la crise était un tel « infléchissement ». « La voie choisie pour sortir la téléphonie mobile du rouge avait été de resserrer notre alliance avec Bird pour essayer de voir si à deux, nous pourrions tenir face aux grands du secteur », a rappelé Jean-Paul Béchat. « Or pour 477 millions d'euros de chiffre d'affaires, nous avons une perte de 52 millions. Nous sommes très loin de l'équilibre, nous avons donc un vrai problème. A deux petits, on n'arrive donc pas à se battre contre les grands. D'où la nécessité de chercher une solution ailleurs. Nous allons regarder toutes les voies possibles », a-t-il poursuivi.
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