Motorola supprime encore 2.600 emplois
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Le groupe poursuit les coupes claires dans son effectif
Le plan social se poursuit. Motorola, l'équipementier américain annoncé une nouvelle suppression de 2.600 emplois, d'après une information de l'AFP. Ce dernier plan social cumulé aux précédents porte le nombre total de suppressions à 10.000. Cette vague de licenciement augmentera significativement les charges de restructuration pour les porter à 113 millions de dollars. Les résultats du premier semestre devraient également être affectés de 104 millions de dollars. Motorola, soucieux de réduire ses dépenses, a depuis quelques mois déjà opté pour des réductions successives de sa masse salariale. Rappelons qu'en janvier 2007, l'équipementier avait déjà annoncé la suppression de 3.500 postes. Au mois de mais de la même année, 4.000 emplois supplémentaires étaient concernés.
On le sait, depuis plusieurs trimestres Motorola s'enfonce dans la crise. Dépossédé de la deuxième place mondiale dans les mobiles par Samsung, le groupe américain multiplie les pertes, conséquence de ses mauvaises ventes de mobiles dans le monde. Au 4e trimestre, son bénéfice net a été divisé par six à 100 millions de dollars et les ventes ont fondu de 18% à 9,65 milliards de dollars.
Rappelons qu'au troisième trimestre, ses ventes avaient déjà plongé de 52 millions d'unités à 37,7 millions.
Sur l'année 2007, l'équipementier affiche une perte nette de 49 millions de dollars et l'action s'est repliée de 42%. Fin 2007 la part de marché de l'américain perdait 9,7 points pour atteindre les 11.9%. Sous la pression de l'actionnaire-raider Carl Icahn, la division téléphonie mobile a été séparée du groupe. Dans les faits, l'entité Motorola sera divisée en deux sociétés distinctes. La première aura pour mission de conserver et relancer l'activité dans le mobile et le haut débit.
L'objectif de la seconde sera de se concentrer sur les actifs du groupe dans le domaine des téléphones portables et relancer cette activité. En effet, précisons que ce segment ne représente que 52% du chiffre d'affaires du groupe contre les deux tiers en 2006. Soit une perte de 33%.