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Musique classique et Web, un accord sans fausse note

La musique classique proposée sur Internet semble séduire les fans, tout comme les profanes

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Musique classique et Web, un accord sans fausse note

D'aucun aurait pu croire la « grande musique » condamnée à mort par l'avènement du Web. Et bien non. La musique classique a, à l'instar d'autres genres, creuse son sillon dans l'univers digital.

Le succès de MusiClassics.fr illustre parfaitement ce mouvement. Crée au mois d'avril dernier le site, malgré sa jeune existence, tire son épingle du jeu. Avec 20.000 abonnés, il parvient à réunir 2.000 visiteurs par jour.

La musique classique en ligne n'attire pas que les mélomanes patentés. Selon le site, près de 70% des nouveaux inscrits se déclarent néophytes.

Pour Jean-Hugues Allard, cofondateur de MusiClassics, « Internet est une formidable opportunité pour la musique, en rendant aujourd'hui accessible un vaste catalogue dans une qualité sonore équivalente au CD. (.) Le simple profane trouvera ainsi de nombreuses clés d'accès et un accompagnement personnalisé et l'expert se délectera de pouvoir enfin visualiser toutes les versions d'une oeuvre en un seul clic et de les comparer à l'envi. »

Les débuts très prometteurs du site illustrent la pertinence d'un basculement, ne serait-ce que partiel, du support physique vers une musique dématérialisée. Un basculement qu'on aurait pu croîre plus difficile dans le cas de la musique classique. Malgré tout, ce succès ne masque que partiellement la réalité d'un marché en crise.

Au troisième trimestre, les ventes de disques physique ont chuté de près de 14%, selon des données du SNEP (syndicat national des éditeurs phonographiques). Parallèlement, le volume de ventes numériques croissait de 52,6%, soit 52,8 millions d'euros. Sur les trois premiers trimestres de l'année 2008, le chiffre d'affaires de la musique classique (dans le chiffre d'affaire global de l'industrie), a reculé de 1,4% par rapport à 2007. Entre 2007 et 2008, la part de marché des disques classiques progresse de 1 point à 8,6%, contre 7,7% un an plus tôt.

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