Oracle cartonne sur le Cloud et trébuche sur les serveurs
Oracle vient de présenter les résultats de son dernier trimestre d'activité. La firme affiche la couleur dès les premières lignes de son communiqué : « Sans les effets du renforcement du dollar, notre gain par action aurait été 4 % meilleur. »
Une manière de s'excuser pour des résultats en baisse. Mais ceci n'explique pas tout. Le bénéfice net sur la période cède en effet 14 % sur un an, à 2,1 milliards de dollars, soit 50 cents par action. En données corrigées, ne prenant pas en compte certaines opérations exceptionnelles, le gain par action est de 64 cents, ce qui reste meilleur qu'attendu et vaut à l'action de prendre 4,13 %, à 40,34 dollars, dans les échanges hors séance à la bourse de New York.
Le bénéfice net n'est pas la seule donnée à être impactée par un dollar fort. Le chiffre d'affaires cède ainsi 3 %, à 9 milliards de dollars (+1 % à taux de change constant).
Un Cloud fort.
Le Cloud ne suffit pas à compenser cet effritement des revenus de la firme, et ce malgré une hausse très sensible. Ainsi, le chiffre d'affaires réalisé sur le Cloud grimpe de 40 % (44 % à taux de change constant), à 735 millions de dollars. La progression est toutefois inégale. SaaS et PaaS progressent de 57 %, pour atteindre les 583 millions de dollars (+61 % à taux de change constant). Dans le même temps, les solutions d'infrastructure Cloud, l'IaaS, cèdent 2 %, à 152 millions de dollars (+2 % à taux de change constant).
Larry Ellison, président et CTO d'Oracle, se félicite de ces bons résultats, et estime qu'Oracle est le plus gros vendeur de solutions SaaS et PaaS d'entreprise au monde. devant Salesforce.com. Et de poursuivre avec une longue explication de texte sur la croissance de sa société face à Salesforce.com. Une fixation pour Larry Ellison, qui oublie que la vraie concurrence d'Oracle sur le terrain du Cloud est peut-être à aller chercher ailleurs : Amazon, IBM, Microsoft, etc.
Quoi qu'il en soit, Oracle cartonne sur le Cloud. Les responsables de la société expliquent que 942 nouveaux clients SaaS ont été dénombrés au cours du dernier trimestre. La firme compte maintenant plus de 11 000 clients SaaS, dont 2000 pour l'offre Fusion ERP. La bascule se fait donc à bon rythme entre les offres sur étagère et Cloud.
. et des serveurs au plus bas
Le reste des activités de la firme baisse. Le logiciel classique perd 4 %, à 6,3 milliards de dollars, mais reste stable à taux de change constant. Les services cèdent 7 % (-2 % à taux de change constant), à 793 millions de dollars. La plus grosse dégringolade est, encore une fois, à aller chercher du côté du hardware : 1,1 milliard de dollars de CA et des ventes en baisse de 13 % (-8 % à taux de change constant). Comme nous l'avons vu, l'IaaS n'est pas en mesure de compenser cette chute.
La firme est pourtant sur la bonne voie, stratégiquement parlant (côté tarifs, c'est peut-être plus discutable). Elle vient ainsi de présenter un ensemble d'outils gratuits pour ses accélérateurs DAX (Data Analytics Accelerator), intégrés aux derniers processeurs SPARC. Ces accélérateurs analytiques permettent aux serveurs de la firme d'aller se frotter à de nouveaux marchés, comme le Big Data analytique et le machine learning.
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