Orange : le Cloud signé Huawei débarque en France
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Orange Business Services amène son Cloud OpenStack signé Huawei dans l'Hexagone. Mais tente de rassurer les tenants du Cloud souverain, via la labellisation SecNumCloud de Cloudwatt.
Ménager la chèvre et le chou. Dans un communiqué, Orange Business Services (OBS) annonce l'arrivée en France de son Cloud Flexible Engine, construit en partenariat avec le Chinois Huawei. L'arrivée de cette offre dans l'Hexagone était attendue, depuis l'officialisation en février dernier d'un partenariat mondial entre le constructeur et la société de services du groupe Orange. Cet accord prévoit que Huawei fournisse les matériels et logiciels (en l'occurrence la pile OpenStack) du Cloud public de l'opérateur. Ce dernier continuant à héberger ces infrastructures dans ses datacenters et à opérer les services (design, construction et fonctionnement, hors support de niveau 3 sur OpenStack assuré par Huawei).
Dans un premier temps, ce partenariat n'avait été officialisé que sur le site anglophone d'OBS et ne devait pas toucher la France. Une façon pour Orange de ménager une période de transition pour son Cloud souverain, Cloudwatt, sur lequel l'opérateur a mis la main en mars 2015. Il n'en reste pas moins que l'accord mondial entre Orange et Huawei, déjà déployé en Asie et voué à s'étendre à l'Amérique du Nord, à l'Europe du Nord et à l'Afrique, n'avait aucune raison de ne pas concerner la France.
Rassurer l'Etat sur le Cloud souverain
D'où l'officialisation de l'ouverture de ce service. Mais cette annonce est accompagnée d'une garantie offerte aux tenants du Cloud souverain, puisque OBS promet, en parallèle de l'ouverture de son Cloud public à base de technologies Huawei, l'obtention du label SecNumCloud de l'Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information) pour Cloudwatt. Une façon de rassurer toutes les entités qui ont investi dans ce Cloud souverain et qui pouvaient légitimement se poser la question de l'avenir de cette plateforme OpenStack, à la vue de l'accord mondial avec Huawei autour. de cette même technologie. A commencer par l'État lui-même, actionnaire à 23 % de l'ex-monopole des télécommunications.
Entré en service mi-2016, avec plusieurs mois de retard, un contrat passé par la Dinsic, la DSI de l'Etat, attribue en effet pour deux ans la fourniture d'environnements Iaas pour les ministères et une dizaine d'établissements publics à Cloudwatt. Et l'arrivée de Huawei dans ce paysage a fait tousser chez les décideurs de l'Etat, comme nous l'expliquions en mars dernier. Tant et si bien qu'en début d'année, la Dinsic envisageait de relancer ce marché, avec pour volonté d'élargir le nombre de fournisseurs. Aujourd'hui, la DSI de l'État semble temporiser, et dit vouloir relancer ce chantier en début d'année prochaine, après une analyse des premiers usages du Cloud au sein de l'administration.
Huawei, qui figure dans le top 10 des contributeurs au projet OpenStack, équipe déjà d'autres Cloud publics montés par des opérateurs télécoms. Celui de China Telecom évidemment. Mais aussi ceux de l'Allemand Deutsche Telekom et de l'Espagnol Telefonica.
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