Presse en ligne payante : Rupert Murdoch donne le ton avec News Corp.
On s'en doutait, il l'a fait, officialisé du moins. Rupert Murdoch, le patron du groupe News Corporation (télévision, Internet, presse et cinéma) a confirmé cette semaine son intention de « faire payer pour tous ses sites d'informations ».
Il y a quelques semaines dans The Guardian, Lionel Barber, rédacteur au Financial Times, prenait fait et cause pour le paiement de la presse en ligne par les internautes et affirmait que « la plupart des sites d'information deviendront payants dans l'année à venir » ; il évoquait alors le New York Times, propriété de Murdoch. Citant son propre journal, ce dernier assurait d'ailleurs que « la formule payante duFinancial Timesfonctionn[ait] très bien » (1,3 million d'internautes quotidiens pour 110 000 abonnés).
Affaibli, Murdoch table sur la TV par câble et sur la presse payante en ligne
L'information circule chez les patrons de presse, dont les activités ne sont guère florissantes en ce moment, et notamment chez News Corp. Avec un chiffre d'affaires en recul de 8%, (à 30,4 milliards de dollars) sur son exercice 2008-2009 et une perte nette de 3, 4 milliards de dollars, le groupe de Rupert Murdoch aurait bien besoin de se reprendre. Pour 2009-2010, il compte sur la télévision par câble, qui lui a rapporté cette année un bénéfice opérationnel de 1,7 milliard de dollar s mais pas seulement.
Après avoir imposé un abonnement pour certains des titres de son édition web du Wall Street Journal, le magnat américain entend faire de même avec le New York Times. La presse britannique rapportait au début du mois de juillet que le NYT sondait ses lecteurs pour savoir s'ils seraient prêts à débourser entre « 30 et 60 dollars par an » pour accéder à ses contenus en ligne.
En France selon le quotidien 20 minutes, le journal Le Figaro, en tête des sites d'actualités français, avec 6,6 millions de visiteurs uniques, pense lui aussi à « l'intégration d'un espace payant» pour de nouveaux contenus sur son site web et Lexpress.fr se pencherait sur « la mise en place d'une offre partiellement payante, qui concernerait ses archives, ses dossiers ou ses exclusivités, pour palier la baisse des recettes publicitaires ».
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