Radar IT : Big loosers ; Boycott de RSA ; Start-up ; Facebook
L'essentiel et rien que l'essentiel pour les DSI. Retrouvez notre revue de presse IT hebdo de la presse internationale. Cette semaine, la chute rapide des géants de l'IT, la naissance d'une anti-conférence RSA ou encore l'éclosion des start-up valant plus d'un milliard.
Big loosers
Les grands fournisseurs obsolètes
Sur les dix plus grosses capitalisations boursières high-tech américaines d'aujourd'hui, il n'en reste plus que cinq parmi celles qui occupaient cette place en l'an 2000. Alors que leur CA et leurs résultats stagnent déjà, elles sont sous pression pour passer de leur modèle « licence + maintenance » à celui de « l'abonnement + renouvellement » qui fonde les mutations vers le mobile, l'informatique en nuage et les applications en SaaS.
Leurs 218 Md$ de réserve pour se doper à coups de croissance externe ne suffiront pas à palier le handicap de leur pesanteur face à la réactivité de leurs challengers qui devinent plus vite qu'elles les attentes des clients, prédit Recode.
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Boycott
La conférence TrustyCon sur la sécurité se tiendra le même jour et dans la même ville, San Francisco, que celle de RSA pour une raison simple : la collusion entre RSA et la NSA a totalement décrédibilisé cette société auprès des intervenants qui ont décidé de la boycotter. En vedette des conférenciers, Mikko Hypponen, patron de la R&D de F-Secure, parlera sur le thème « la conférence que j'allais faire chez RSA ». Microsoft fait partie des sponsors de TrustyCon ainsi qu'ISEC Partners et Cloudflare.
Capital-fric
Start-up : qui vaut plus d'un milliard ?
Sur les trente-sept start-ups dont la valorisation est estimée par Dow Jones à un milliard de dollars ou plus, toutes sont américaines à l'exception de huit chinoises et de trois européennes. Sur l'ensemble, seulement cinq ne sont pas dans le numérique. Avec une valeur estimée à 10 Md$, Xiaomi (GSM à bas prix) et Dropbox arrivent en tête du classement. Suivent Palantir (9 Md$, datamining, en particulier pour la CIA et le FBI) et Jingdong (7,3 Md$, ventes en ligne). Vient ensuite Zalando, première société européenne. Ce spécialiste allemand du e-commerce, dont la valorisation est estimée 4,9 Md$, a reçu 49 M$ de capital-risque. En moyenne, le retour sur investissement dépasse les 660%.
A lire sur The Wall Street Journal
Intrusif
Sur Android, Facebook lit tous les SMS
La dernière version de l'application Facebook sur Android s'autorise jusqu'à lire les SMS de ses utilisateurs. Cette lecture se justifierait techniquement pour permet une meilleure authentification. Facebook réagit à peine au tollé provoqué par ces libertés prise avec la confidentialité des échanges de ses membres. Le réseau social sait déjà que l'émoi ne durera pas et que la gestion des autorisations sur Android permet de s'approprier toutes les fonctions du téléphone - y compris d'appeler -, ainsi que toutes les données personnelles qu'il contient sans que leur propriétaire puisse s'y opposer.
Prisons numériques
Les libertés asservies à la croissance
Tous les indicateurs démocratiques sont dans le rouge. L'ampleur des révélations d'Edward Snowden (proposé pour le Nobel de la paix), la ruée sur le Big Data sans cadre juridique protecteur de la vie privée, l'ignorance et/ou la mauvaise foi des politiques dessinent un monde mis en coupe réglée par le numérique. A moins d'accepter des destinées programmées et sous surveillance permanente, il faut trouver une alternative. La démarche doit commencer par la remise en cause de l'obligation d'une croissance qui considère l'intimité de chacun comme source de profit, explique ce contributeur de Slate.
En complément : nos précédentes revues de presse
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