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Raphaël Ferreira, eNovance, 6e plus gros contributeur à OpenStack

Raphaël Ferreira, cofondateur d'eNovance, revient pour nous sur l'évolution d'OpenStack, dont sa société s'affiche parmi les principaux contributeurs et en tête de pont en France.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Raphaël Ferreira, eNovance, 6e plus gros contributeur à OpenStack

Quel chemin parcouru par eNovance depuis notre dernière rencontre (lire Raphaël Ferreira (eNovance) : « Le cloud open source, OpenStack et Cloudwatt »). eNovance s'est développé en deux lignes business :

  • la conception et l'intégration de grands clouds pour des grands comptes, qui affiche une très forte croissance avec l'accélération des demandes en alternative de VMware ;
  • le multi-cloud management, pour déployer et gérer des applications sur les grands clouds publics mondiaux.

Silicon.fr : eNovance affiche un joli parcours depuis sa création. Où en êtes vous aujourd'hui ?

Raphaël Ferreira : Les choses ont beaucoup bougé, avec l'accélération de la visibilité et de l'attraction d'OpenStack. Nous serons une centaine avant la fin de l'année. Et nous avons réparti nos équipes sur deux lignes business.

Nous avons également réalisé une levée de fonds de 6 millions d'euros pour accompagner notre projet d'internationalisation. Il se concrétisera par la création d'équipes d'ingénieurs sur différents fuseaux horaires et bassins d'emploi, en particulier l'Asie et les États-Unis, cote est et cote ouest.

Où en sont OpenStack et votre implication dans ce projet majeur ?

OpenStack est 100 % outsourcé et nous sommes le sixième plus gros contributeur au projet, et de plus en plus sur toute la stack. Nous développons plus particulièrement la mesure d'usage et la facturation, mais nous intervenons également sur les modules de stockage objet Swift et sur le réseau. Et nous avons été élus au board des directeurs de la fondation OpenStack.

Nous constatons une accélération forte des demandes des grandes entreprises, sur des projets pilotes et la création d'équipes de développement, en vue d'aller vers la production. Nous sommes en contact avec une dizaine de comptes du CAC40, mais les plus grosses demandes viennent de l'international.

OpenStack est encore en phase de développement. Comment expliquez-vous que tant d'entreprises lancent des projets ?

D'abord par la maturité de la solution. Nous avons pu démontrer sa stabilité. C'est pourquoi nous constatons la migration de très grosses entreprises américaines sur OpenStack, en particulier Cisco pour son offre SaaS. Ensuite, l'orientation modulaire d'OpenStack favorise l'interopérabilité avec plusieurs solutions. C'est un choix payant qui dynamise l'écosystème, favorise le développement, qui lui-même favorise la capitalisation sur les équipements existants.

Les modules cours du tronc commun, comme Nova et Quantum, sont finis, avec des fonctionnalités stables. A partir de là, le rôle des distributions est reporté sur la périphérie, pour déployer les environnements OpenStack sur des distributions déjà déployées et garantir l'interaction des modules et la prises des engagements de qualité de service. Nous sommes présents pour aider à choisir les modules avec attention afin de construire des stacks robustes.

L'une des principales difficultés liées à OpenStack est-elle toujours de trouver des compétences ?

C'est toujours difficile ! Il y a peu de ressources, de cycles de formation et de savoir-faire structurés. C'est pourquoi nous avons créé eNovance Academy, pour transformer en 2 ou 3 semaines des ingénieurs ayant déjà des compétences devops et Python en experts OpenStack. Nous n'avons pas d'autre choix que de nous développer dans plus de régions et de mettre en place des process de training.

Que pensez-vous de CloudStack ?

Nous constatons l'émergence de projets de migration de CloudStack vers OpenStack. Nous constatons également un ralentissement sur le cloud : l'écosystème est moins dynamique, il va moins vite. Pourtant, la solution était plus mature et plus ancienne. Mais leur avance est en train de fondre. CloudStack est plus présent en Asie, notamment au Japon, mais pas en France ni en Europe.

A suivre : Raphaël Ferreira répond à nos questions sur le projet de cloud souverain Cloudwatt, qui a fait le choix de partir d'une feuille blanche et sur la plateforme Openstack, et dont eNovance est le principal partenaire.

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