Réglementation et internationalisation boostent les budgets informatiques des banques
Les banques ont continué à investir dans les prestations informatiques et les logiciels en 2006 constate PAC, Pierre Audouin consultants, société d'études et de conseil. Cette année, elles ont dépensé 12,175 milliards d'euros dans ce domaine, contre 11,745 milliards l'an passé. Après une année 2005 de consolidation, notent en effet les analystes, on note de plus en plus d'activité dans les banques françaises, même si on trouve moins de projets cathédrale, comme au début des années 2000.
Règlement oblige
« Les obligations réglementaires imposent des projets importants » explique Stanislas Collin, analyste en charge de l'enquête. « C'est bien sûr, Sarbanes-Oxley, mais également les normes européennes. Le SEPA, single euro payment area, qui vise à harmoniser les transferts financiers en euros, génère aujourd'hui une activité de conseil, et demain des projets d'intégration. Notons également le MIFID, une directive européenne qui régit l'exécution des transactions des investisseurs par les bourses, qui devrait rentrer en application fin 2007.. »
Côté activité, les banques de détail françaises se sont beaucoup internationalisées, en achetant des structures à l'étranger. A court ou moyen terme, l'intégration du réseau est indispensable. Et, bien entendu, il reste les chantiers plus classiques comme l'optimisation des back office, le CRM ou les outils décisionnels
Pression sur les prix
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Le contexte financier plutôt bon pour les établissements bancaires consent ces investissements. Mais les départements achats informatiques des grands établissements n'en continuent pas moins de faire pression sur les prix. « Cela fait trois ans que cette tendance s'est affirmée, et elle reste nette » explique Stanislas Collin. « Les SSII ne parviennent pas à faire remonter les prix. Par ailleurs, les contrats au forfait continuent également de se développer» confirme l'analyste. Pourtant, le nombre de f ournisseurs référencés par les établissements bancaires continue de diminuer. Et les SSII généralistes de taille moyenne ont le plus de mal à conserver leurs marchés, sauf à travailler en sous-traitance. Les leaders restent donc les prestataires ayant un volume d'activité important en info-gérance, tels IBM, Atos Origin et Cap Gemini.
Externalisation progressive
Le matériel représente un peu plus du quart des dépenses, mais, côté prestations, l'évolution vers plus d'externalisation se confirme. En effet, si le personnel représentent environ 24% des dépenses, au total, cette année les tâches externalisées constituent 14% des frais informatiques des banques. Et la TMA, en particulier, a cru de plus de 10% en 2006. C'est le recours aux centres de services qui se développe. « Ils représentent une étape intermédiaire rassurante pour le client », analyse Stanislas Collin. « A terme, cela pourra évoluer vers le off shore ». Lequel reste, pour l'heure, une pratique très limitée, d'après PAC.
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