Résultats HPE : la CEO Meg Whitman perçoit des "signes encourageants"
Entre séparation d'actifs, croissance externe et business as usual, la configuration du groupe Hewlett Packard Enterprise évolue considérablement. Et l'on retrouve encore des bouts d'héritage qui remonte à la spin-off HPE et HP Inc qui remonte à novembre 2015.
Le chiffre d'affaires du troisième trimestre (qui s'est achevé fin juillet) s'élève à 8,2 milliards de dollars, en hausse de 3% sur la même période l'an précédent. Mais le bénéfice net a plongé en passant à 165 millions de dollars (contre 2,2 milliards de dollars il y a un an).
Le groupe IT, dirigé par la CEO Meg Whitman, justifie ce recul par des « coûts de séparation » et des « charges de restructuration ». Néanmoins, elle perçoit « un signe encourageant des progrès que nous sommes en train de réaliser ».
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« Nous avons encore du travail mais nous sommes sur la bonne voie », commente Meg Whitman, citée dans le communiqué financier. Alors qu'elle faisait partie de la liste des managers pressentis à la direction d'Uber.
Le résultat d'exploitation fait du yo-yo en fonction des périodes : il est évalué à +248 millions de dollars en T3, contre une perte de 487 millions de dollars signalée en T2.
Le résultat net est loin d'être stable également : 165 millions de dollars enregistrés en T3 mais 612 millions de dollars de pertes sur le trimestre suivant.
Sur les neuf premiers mois de l'exercice fiscal, il apparaît des éclaircies et quelques points noirs : le niveau de chiffre d'affaires recule est passé de 25 milliards de dollars à 23,2 milliards de dollars à période équivalente. Mais le résultat d'exploitation passe de 3,1 millions de dollars à 16 millions de dollars.
Mais les pertes se sont creusées. Le résultat net était positif à 2,8 milliards de dollars sur la période de janvier à juillet 2016 mais il s'est effondré sur la période de janvier à juilley 2017 : - 180 millions de dollars.
Les résultats par segment d'activité sont nuancés : +3% pour la division Enterprise (6,8 milliards de dollars) qui contribue le plus fortement au business en étant au coeur des activités (hardware et software pour data centers), -3% pour la division logicielle (718 millions de dollars) et +10% à 897 millions de dollars pour les services financiers.
Pour renforcer son expertise dans les technologies associées au cloud, HPE vient de procéder au rachat de son partenaire Cloud Technology Partners (CTP).
Autonomy : un boulet largué ou presque
La firme IT américaine vient de céder sa division logiciels au groupe britannique Micro Focus (l'annonce remonte à septembre 2016 mais le deal vient d'être bouclé). Cette opération de désengagement inclut ArcSight (sécurité IT) et Autonomy qui s'est transformé en boulet.
Le rachat de cet éditeur software d'origine britannique, réalisé au prix fort (11,1 milliards de dollars) sous la présidence de Leo Apotheker, a été mal digéré par HP d'un point de vue comptable.
Plusieurs conflits sont apparus avec cette opération de croissance externe contestée, notamment avec les actionnaires de HP et des membres de la direction dont Michael Lynch, le co-fondateur d'Autonomy.
Un procès impliquant le CFO Sushovan Hussain est en cours en Californie (U.S. v. Hussain, 16-cr-00462, U.S. District Court, Northern District of California, San Francisco).
Mais un deuxième procès devrait s'ouvrir l'an prochain devant un tribunal de Londres avec Michael Lynch cette fois-ci qui devra répondre des accusations de fausses déclarations liées aux performances d'Autonomy. Le préjudice évalué par HP porterait sur 5,1 milliards de dollars.
A lire en complément : Interview Alain Andreoli , HPE : « Le marché des serveurs devient bipolaire, nous misons sur la valeur » (juillet 2017)
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