Résultats : IBM patine en 2015. La faute au dollar et au hardware
Publié par David Feugey le | Mis à jour le
Année en demi-teinte pour IBM, qui passe toutefois à côté du gouffre laissé par l'arrêt de l'activité serveurs x86. Le titre perd du terrain à New York.
IBM livre les résultats de son quatrième trimestre 2015, lequel boucle l'exercice du géant américain de l'IT.
Le chiffre d'affaires est en baisse de 9 %, à 22,1 milliards de dollars. La firme précise qu'en ne prenant pas en compte les fluctuations du dollar, la baisse n'aurait été que de 2 %. Le bénéfice net se fixe pour sa part à 4,5 milliards de dollars, en repli de 19 % par rapport à Q4 2014. Toutefois, là encore, Big Blue a une explication à donner : l'abandon des serveurs x86 lui aurait coûté 19 points de croissance des bénéfices.
Bref, les chiffres ne sont guère favorables tels que publiés, mais à périmètre et taux de change constant, ils sont stables par rapport à l'année précédente. La bonne santé de la firme n'est donc pas contestée, même si, dans la pratique, les investisseurs ne s'y retrouvent pas. Le gain par action en données corrigées cède ainsi 17 %, à 4,84 dollars, mais aurait pu gagner 3 %, avec les serveurs x86. Sans surprise, le titre perdait hier 1,48 % à 128,11 dollars à la bourse de New York. Et la chute se poursuit dans les échanges hors séance : -3,81 %, 123,23 dollars, à l'heure où nous écrivons ces lignes.
Une année compliquée
Même constat sur l'année, avec un chiffre d'affaires en baisse de 12 %, à 81,7 milliards de dollars, dont 8 points de croissance perdus à mettre sur le compte des fluctuations du dollar et 3 points sur l'abandon des serveurs x86. Le bénéfice net cède pour sa part 15 % à 13,4 milliards de dollars, dont 7 points de hausse perdus suite à la fin de la gamme System x.
Star de la firme, l'activité services, suivie du software et du hardware. Soit sur l'année :
L'arrêt des serveurs x86 par IBM pèse lourdement sur les comptes de la firme. Il est vrai que les entreprises demeurent prudentes vis-à-vis des machines Power. Elles restent souvent trop chères pour les TPE et PME, et le manque d'offres OpenPower fait ressembler ces serveurs à du matériel propriétaire. IBM limite toutefois la casse, grâce aux équipements dédiés au Cloud Computing et à l'analytique Big Data, mais aussi - et surtout - grâce aux mainframes, qui se portent bien.
L'IT 'next gen' en hausse
Les activités stratégiques d'IBM sont en forte progression précise la firme. Elles grimpent de 17 % (+26 % à taux de change constant) pour atteindre les 28,9 milliards de dollars sur l'année, soit 35 % du chiffre d'affaires global. Nous y retrouvons :
À lire aussi :
IBM : résultats décevants sur fond de dollar fort et de crise chinoise
IBM passe sa solution de machine learning en Open Source
IBM propose un service de traduction des applications