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SFR réplique à Free sur les prix et la qualité de ses services ADSL et 3G+

Publié par Christophe Lagane le | Mis à jour le

Face à l'offensive Freebox Revolution, SFR ne reste pas les bras croisés. Au menu, plan, officieux, anti-fuite des abonnés, offre satellite TV et amélioration des réseaux optiques et 3G+.

La nouvelle offre Freebox Revolution va-t-elle bousculer le marché? S'il est trop tôt pour le constater, l'annonce médiatique de la nouvelle Freebox fait assurément l'effet d'une bombe. Sur ce plan, Xavier Niel a réussi son coup. Un coup que SFR essaie d'accuser en tentant de limiter les dégâts à venir.

Car si la nouvelle version de la Neufbox constitue bien une évolution, on est loin de la révolution affichée par Free, sur le papier du moins, avec son server NAS de 250 Go, son lecteur Blu-ray, sa plate-forme de jeux et, notamment, l'ouverture de la box à la communauté de développeurs. Sans oublier les coûts appels mobiles désormais intégrés au nouveau forfait de près de 36 euros (avant augmentation probable de la TVA en 2011). Pour prévenir la fuite des abonnés, SFR prend donc des mesures.

Notre confrère ZDnet.fr croit savoir que l'opérateur filiale de Vivendi prépare une réponse commerciale à l'offensive de Free. Ainsi, un rabais qui pourrait aller jusqu'à 20 % serait proposé aux abonnés de SFR tentés par l'offre de son concurrent. Ce qui ramènerait à moins de 28 euros l'offre Premium Neufbox Evolution contre près de 35 euros aujourd'hui.

Cette contre-attaque, non officielle, s'accompagnerait de la gratuité pendant six mois du forfait 4 heures d'appel vers les mobiles facturé 12 euros actuellement pour les abonnés Internet de SFR. Cerise sur le gâteau, les frais d'échange de box (49 euros) seraient également offerts.

Plus officiellement, l'opérateur de la Neufbox joue la carte de la qualité de service. L'opérateur vient ainsi d'annoncer l'accès aux offres télévisées à l'ensemble de ses clients aujourd'hui non éligibles (pour des raisons techniques de ligne ADSL trop longue, généralement). Comment? En s'appuyant sur le satellite, celui-ci s'affranchissant des contraintes filaires de l'ADSL. Mais cela impose que le client s'équipe d'une parabole pour la réception des quelques 75 chaînes (dont celles de la TNT) et les bouquets Premium Canal+, CanalSat. Pour l'heure, SFR ne communique pas encore les détails, notamment commerciaux, du futur service. Un pilote est lancé aujourd'hui jusqu'en février. A l'issu, la nouvelle offre permettra d'apporter le triple play à 98 % des foyers français, assure l'opérateur.

Si SFR construit son offre satellitaire (s'appuiera-t-elle sur celle d'Eutelsat?), l'entreprise accélère, en parallèle, la construction de son réseau optique. Elle annonce l'inauguration d'une liaison à 100 Gbit/s de 650 km entre Paris et Bordeaux mise en place avec Cisco et Ciena. Une première mondiale qui vise à répondre aux futurs besoins en matière de consommation de ressources réseaux. « Les technologies déployées pour ce lien permettent de multiplier par 10 la bande passante du réseau entre les équipements IP, explique SFR. Cette augmentation de capacité s'accompagne, par ailleurs, d'une diminution significative de la consommation d'énergie. »

Cette nouvelle artère de communication permettra notamment de répondre à l'augmentation du nombre d'abonnés en fibre optique à domicile. Abonnés qui devraient se multiplier en 2011 avec la couverture d'une trentaine de villes* l'année prochaine. A fin 2010, SFR revendique 2,5 millions de foyers raccordables (Home Street Passed) pour 500.000 raccordés (mais la France compte à peine 100.000 abonnés en fibre optique au 3e trimestre). SFR a effectivement tout intérêt à accélérer son offre fibre pour jouer la carte de la qualité face à son concurrent Iliad. C'est d'ailleurs le sens du récent partenariat signé avec Bouygues Telecom pour mutualiser les déploiements dans les zones peu denses.

Autre carte à abattre face à Free, celle de l'offre mobile. Pour accentuer son avance face à un futur concurrent qui promet d'être agressif, SFR améliore ses débits. SFR vient d'expérimenter une liaison très haut débit mobile à 42 Mbit/s sur son réseau 3G+ grâce à une technologie apportée par Nokia Siemens Network. « Une prouesse rendue possible grâce au raccordement en fibre (100 Mbit/s) des antennes radio du réseau mobile », explique l'opérateur. Fin 2010, 300 stations mobiles sur Paris, Lyon et Marseille sont raccordés au réseau optique de l'opérateur. Ce qui permet aux habitants de ces zones de bénéficier de débits théoriques atteignant les 21 Mbit/s. Ce qui ne se voit pas forcément à l'échelle individuelle. D'une part parce que la plupart des terminaux ne supportent pas plus de 7,2 Mbit/s et, d'autre part, a cause de la saturation du réseau dont les capacités sont divisées d'autant par utilisateurs. Il n'en reste pas moins que ces nouvelles capacités visent à améliorer les capacités du réseau mobile.

* Bordeaux, Cannes, Lille, Metz, Montpellier, Nantes, Orléans, Rennes, Strasbourg, Toulon, Toulouse et en région parisienne : Alfortville, Asnières-sur-Seine, Aubervilliers, Charenton Le Pont, Châtillon, Clichy, Courbevoie, Joinville-Le-Pont, La Garenne-Colombes, Levallois-Perret, Maisons-Alfort, Malakoff, Montrouge, Neuilly-Sur-Seine, Puteaux, St Maurice, Vanves.

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