Siemens renonce à délocaliser et table sur des ventes records
Chapeau bas. Siemens a réussi ce que peu d'entreprises ont réussi à réaliser: faire travailler ses salariés plus longtemps sans compensation salariale. Même Ernest Antoine Seillière, patron du Medef, n'aurait pas mieux réussi.
Rappel des faits. En mars dernier, le géant allemand menace: 2.000 emplois de la branche télécoms seront délocalisés en Hongrie afin de faire des économies. Il s'agit de la moitié des effectifs de deux usines produisant des téléphones mobiles et DECT. Les syndicats sont ulcérés et entrent en conflit avec la direction. Après près de quatre mois de lutte, un accord est trouvé. Le temps de travail sera allongé à 1.760 heures par an, soit un peu moins de 40 heures hebdomadaires contre 35 aujourd'hui. Surtout, il n'y aura pas de compensation salariale. Tout bon pour la direction. Par ailleurs, une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, le groupe dit s'attendre à une nette amélioration de ses ventes de téléphones portables aux troisième et quatrième trimestres de son exercice 2004. Ses ventes seront, d'ailleurs, favorisées par une baisse des prix des combinés produits par le groupe. Siemens a en effet annoncé au mois de juin qu'il baisserait les prix de plusieurs modèles afin de concurrencer Nokia, le numéro un du marché sur le segment des téléphones bas de gamme. Siemens, numéro quatre du secteur, a déjà vu sa part de marché mondiale monter de 7,6% à 8%.
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