Stockage flash : NetApp joue l'offensive tarifaire avec le cMLC
Publié par Jacques Cheminat le | Mis à jour le
NetApp a décidé de faire évoluer son offre de systèmes de stockage 100% flash. En intégrant des SSD cMLC, le constructeur baisse les prix des baies. Il en profite pour affiner son OS aux exigences du flash.
Ce n'est pas la première fois que NetApp se lance dans le stockage flash. L'année dernière à la même époque, le constructeur avait dévoilé la baie FAS 8080 Ex dotée d'une capacité de 5,76 Po avec 1440 disques. Aujourd'hui, NetApp annonce une extension de la gamme 8000 qui au passage change d'acronyme pour devenir AFF.
Elle se décline en 4 séries dotées d'une capacité spécifique : l'AFF 8020 comprend 12 SSD de 400 Go soit 4,8 To brut ; l'AFF 8040 intègre 24 SSD soit 9,6 To brut ; l'AFF 8060 embarque 48 SSD soit 19,2 To brut et l'AFF 8080 se compose de 48 SSD de 800 Go pour une capacité brute de 38,4 To. En y ajoutant les technologies de déduplication et la compression en ligne avec un facteur pouvant aller jusqu'à 10, on obtient des capacités beaucoup plus importantes.
Du cMLC pour abaisser les coûts
Jérôme Fournier, manager avant-vente grands comptes chez NetApp, souligne que « les capacités des AFF sont packagées mais il est possibles de rajouter ou de modifier la taille des SSD avec la disponibilité de disque de 400 Go, 800 Go et 1,6 To ». Face à la concurrence, NetApp entend proposer des prix compétitifs. « La baie 8020 est annoncée à 25 000 dollars, ce qui rend le flash attrayant notamment pour nos partenaires », précise le responsable. Pour obtenir des coûts plus faibles, NetApp s'est tourné vers des SSD intégrant la technologie cMLC (consumer MLC). « Les coûts sont moindres que la technologie eMLC (enterprise MLC) et les évolutions du cMLC permettent un développement en entreprise », avoue Jérôme Fournier. Une sensibilité au prix qui reste donc encore très présent chez les responsables IT, constate le responsable. « Le prix au Go reste encore un benchmark. Mais cela commence à évoluer vers le taux d'efficacité. » Et d'ajouter : « Les portes d'entrée sur ce marché sont variées. Au départ, c'était de la consolidation de bases de données ou sur des projets de VDI, mais on voit maintenant des interrogations sur du CRM par exemple. »
Outre la partie matérielle, NetApp a amélioré la partie logicielle avec une personnalisation de Data ONTAP, le cerveau des baies. Il intègre notamment la fonctionnalité Flash Essential qui optimise les chemins directs d'accès aux médias (disque, SSD ou Cloud), « cela représente un gain de 30% en matière d'écriture et 18% en lecture. Un avantage pour la gestion des IOPS », explique Jérôme Fournier. Parmi les autres innovations, on notera la prise en charge de bloc de 8 Ko et la déduplication en ligne. Par contre, sur la partie protection des données, l'erasure coding n'est pas encore assuré par cette version de Data ONTAP. « Nous travaillons encore sur les technologies RAID, avec la capacité de les contourner quand elles ne sont pas utilisées. »
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