Pour gérer vos consentements :

Suse Linux Entreprise 12, une distribution taillée pour le cloud

Publié par Jacques Cheminat le | Mis à jour le

Il aura fallu attendre 5 ans pour que la version 12 de Suse Entreprise Linux sorte. La distribution Linux comprend plusieurs fonctionnalités supplémentaires et des supports étendus.

La maturité est une question de patience et Suse a attendu 5 ans pour livrer une révision majeure de sa distribution Linux de classe entreprise pour datacenter. Pendant ce laps de temps, l'éditeur allemand n'a pas chômé mais a préféré mettre à jour la version 11 en livrant 3 « service pack ». A l'occasion de la dernière SuseCon, il avait évoqué les différents chantiers pour aboutir la prochaine version de SLES. Rappelons que l'OS aide les responsables IT pour déployer et administrer des machines physiques ou virtuelles, mais également en mode Cloud.

La version 12 de Suse Linux Enterprise est donc disponible en téléchargement sur le site de la société, avec une évaluation gratuite pendant 60 jours. Avec cette mouture, Suse apporte plusieurs innovations à sa distribution entreprise pour rivaliser avec les concurrents tels que CentOS, Red Hat ou Ubuntu, qui vient d'évoluer en version 14.10. Parmi les fonctionnalités supplémentaires, on peut citer notamment le support des conteneurs Linux (LXC) qui est maintenant intégré dans l'OS. Le déploiement et la gestion des conteneurs Docker seront proposés en mode technical preview. Sur la partie base de données, MariaDB a remplacé MySQL d'Oracle, comme c'est le cas sur beaucoup d'autres distributions Linux entreprises. L'ensemble de la famille de Suse Linux Enterprise 12 est disponible via un abonnement sur de multiples architectures, les puces 64 bits d'Intel, les system z d'IBM et les processeurs Power (dont Power8), mais pas les puces Intel Itanium.

Haute disponibilité et restauration plus rapide

La distribution met en avant les questions de haute disponibilité et de récupération. Ainsi, le système peut être restauré en un seul clic y compris les différents services packs et les mises à jour du noyau grâce à l'outil de snapshot des systèmes de fichiers, Snapper. Par ailleurs, l'éditeur embarque la technologie Kgraft qui permet de mettre à jour le kernel à chaud sans avoir besoin de stopper et rebooter le système. Cette technologie existe chez Oracle, mais en mode propriétaire, Suse la propose en Open Source. Toujours sur Linux, l'OS succombe au controversé systemd en remplacement du daemon init, System V. De même, la gestion et la configuration du réseau sont assurées par un nouveau système baptisé wicked.

Suse vante également les mérites d'une autre fonctionnalité : le géo-clustering, qui permet de déployer des clusters physiques ou virtuels entre des datacenters localisés n'importe où dans le monde. L'idée est de pouvoir en cas de sinistre dans une région assurer la continuité des applications critiques. Cette fonction est une option supplémentaire à Suse Linux Enterprise 12. Dans les autres options, on retrouve Virtual Machine Driver Pack, qui optimise les VM Microsoft sur des environnements Linux et prend en charge différents OS comme Windows 8.1 et Server 2012. Le service Desktop offre des solutions de bureautique avancée et l'extension WorkStation permet d'apporter les fonctionnalités serveurs aux stations de travail.

A lire aussi :

Linux : SUSE et Red Hat s'affrontent sur les systèmes critiques
Red Hat et SUSE misent sur le Compute Engine de Google

La rédaction vous recommande