Ventes en hausse pour Alcatel, mais recul du bénéfice
C'est un deuxième trimestre contrasté, voire décevant qu'Alactel a présenté aux marchés. Le groupe a enregistré un bénéfice net, part du groupe, de 180 millions d'euros contre 196 millions (-8,2%). Le résultat de l'activité opérationnelle a atteint 243 millions contre 209 millions.
La marge d'exploitation s'est élevée à 263 millions, inchangée par rapport à la même période de 2005, et inclut une plus-value de 12 millions liée à la cession d'actifs immobiliers. Le taux de marge brute recule à 33,6% contre 35,6%. Lors d'une conférence téléphonique, Jean-Pascal Beaufret, directeur financier, a expliqué cette évolution par des pressions sur l'activité coeur de réseau mobile et du positionnement plus agressif de certains concurrents. Les revenus ont de leur côté été dopés par le développement du « triple play » en Amérique du Nord et du mobile en Chine. Le chiffre d'affaires est en hausse de 7,6% (7,3% à change euro/dollar constant) à 3,38 milliards d'euros, soit exactement les prévisions du groupe. La branche mobile a ralenti à 5,1% alors que les communications fixes ont progressé de 11,4% et les communications privées de 5,4%. Alcatel s'est félicité de sa croissance, « supérieure » à celle du marché au deuxième trimestre. « Nous enregistrons un très bon trimestre en Amérique du Nord avec une croissance de 40% des revenus en dollars liée à une forte demande de services triple play. En Chine, l'activité est en croissance de plus de 20% en dollars avec une forte contribution de l'activité mobile », a expliqué le p-dg Serge Tchuruk dans un communiqué. Pour le troisième trimestre, le groupe prévoit une croissance autour de 5% (à périmètre constant) de son chiffre d'affaires. Il ne donne pas de prévision annuelle en raison du rapprochement en cours avec Lucent, qui devrait être bouclé durant le quatrième trimestre. Par ailleurs, Serge Tchuruk a une nouvelle fois défendu la fusion avec Lucent. Il a expliqué que le marché des équipements devrait croître dans les prochaines années entre 5% et 6%, avec une stabilité dans le mobile et une croissance dans le fixe. Il s'est dit « très confortable », avec la prévision de synergies de coûts de 1,4 milliard d'euros annoncée lors de la présentation du projet en avril. Il a ajouté que le rapprochement permettrait d'optimiser la recherche et développement alors que la convergence s'impose.
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