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Neuf Télécom et Cegetel en grande forme

L'ancien LDCom revendique la place de premier opérateur alternatif et se lance dans le dégroupage total. Le second est plus prudent malgré des résultats également en hausse

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Neuf Télécom et Cegetel en grande forme

Les opérateurs alternatifs français vont bien, même très bien. Honneur au nouvel entrant avec Neuf Télécom qui, pour la première fois de son histoire, publie ses comptes. Le chiffre d'affaires en 2003 a été de 902 millions d'euros contre 551 millions en 2002. Le résultat d'exploitation ressort positif de 101 millions d'euros contre 18 millions il y a un an.

La filiale du groupe Louis Dreyfus envisage une croissance de 15 à 20% de son chiffre d'affaires en 2004. Cette « réserve » de croissance permet au groupe d'attendre 2005, voire 2006, pour son introduction en bourse. Tout sourit à Neuf Télécom. Avec 9% du marché du fixe, l'opérateur se pose comme le premier concurrent de France Télécom sur ce marché. Notamment grâce au succès rencontré dans le marché professionnel. Par ailleurs, Neuf Télécom compte d'avantage investir dans le dégroupage: 200 millions d'euros. Il s'agit de s'affranchir de France Télécom dans l'ADSL (dégroupage partiel) mais aussi dans le fixe (dégroupage total). L'opérateur lance d'ailleurs une offre de téléphonie fixe qui permet de contourner l'abonnement de l'opérateur historique (voir notre article). Avec sa nouvelle offre en dégroupage total, Neuf Télécom espère augmenter son parc d'abonnés grand public. L'objectif est de passer à 2 millions d'abonnés d'ici un an contre 1,5 million aujourd'hui. Du côté de Cegetel (filiale de Vivendi), on est plus prudent à propos de cette grande question du dégroupage total. « Le processus opérationnel du dégroupage total n'est pas encore rôdé. Neuf Telecom est très précurseur, le marché ne semble pas encore mûr pour une offre de ce type », a dit Olivier Huart, directeur général de Cegetel. « Les clients ne sont pas encore prêts à se séparer de leur ligne France Télécom. Cela viendra ensuite, peut-être au cours de 2005 ou 2006, le temps que les processus acquièrent leur maturité et que le marché de masse soit convaincu qu'il n'y a pas de risque trop grand à couper le cordon ombilical avec France Télécom », a dit Charles Rozmaryn, président de l'opérateur. En attendant, Cegetel annonce également des résultats trimestriels en progression. Le groupe a enregistré une hausse de 8% de son chiffre d'affaires au premier trimestre 2004 à plus de 360 millions d'euros.

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