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Kaspersky : l'ANSSI britannique invite aussi à aller voir ailleurs

Dans la lignée de ses homologues français, allemand et italien, le NCSC attire l'attention sur le danger potentiel que représente Kaspersky.

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Kaspersky : l'ANSSI britannique invite aussi à aller voir ailleurs

Les solutions Kaspersky, indésirables au Royaume-Uni ? Le NCSC (National Cyber Security Center) se garde d'employer ce terme. Mais il donne toutes les raisons d'aller voir ailleurs.

Dans la forme, son approche apparaît plus mesurée que celle de ses homologues européens - dont l'ANSSI en France. Elle ne manque pas pour autant d'injonctions claires. On pourrait la résumer ainsi :

- En 2017, le NCSC avait émis des recommandations à propos des produits « connectés au cloud ». Dans ce cadre, il avait appelé les agences gouvernementales à réévaluer le niveau de risque auquel les exposaient les produits en question, s'ils étaient issus de pays « ayant déjà attaqué le Royaume-Uni dans le cyberespace ». En guise d'exemple, un nom : Kaspersky. Le NCSC avait précision que les systèmes portant un objectif de sécurité nationale avaient tout intérêt à ne pas exploiter de produits que le Kremlin serait susceptible de détourner.

- Avec le conflit en Ukraine, le contexte a « considérablement changé ». Les consignes de 2017 restent valables, mais les voici élargies. Nettement. En l'occurrence, à toutes les organisations du secteur public. Ainsi qu'à celles qui fournissent des services à l'Ukraine, celles qui procurent des services liés aux infrastructures critiques et celles dont l'activité pourrait être vue comme contraire aux intérêts de l'État russe.

- Pour les individus, à moins d'entrer dans cette dernière catégorie, il n'y a a priori pas de raison, pour le moment, de se passer des solutions Kaspersky.

« Soyons réalistes : [...] la loi russe impose [aux fournisseurs] de collaborer avec le FSB [...] et les pressions dans ce sens pourraient s'accentuer en temps de guerre », explique le NCSC. Il faut y ajouter, précise l'agence, les hacktivistes, qui compliquent la donne.

« Vous pouvez choisir d'assumer le risque », concède le NCSC. Non sans avertir : « Se précipiter pour changer un produit ancré profondément dans votre entreprise pourrait occasionner les dommages que vous essayez d'empêcher »...

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