L'Europe se prépare à de multiples cyber-attaques
Une « prise de conscience ». En substance, voilà ce que réclame la Commission européenne de la part des Etats membres. Les 27 réunis devraient ainsi organiser des rendez-vous afin de concilier leurs approches sur le sujet.
Le site Génération-nt rapporte que l'institution souhaiterait se doter d'un arsenal de contre-mesures en cas d' attaque cyber d'envergure. Citant l'exemple de l'Estonie en 2007, l'Union européenne souhaite en tirer les conséquences.
L'Etat balte reconnu comme étant le plus connecté d'Europe (90 % des transactions bancaires sur la Toile) a en effet vu tous ses sites officiels tomber un par un sous les coups de boutoir de botnets(ordinateurs 'zombies' pilotés à distance) présumés venir du grand voisin russe.
Plus près de nous, l'été dernier, c'est la Géorgie qui en préliminaire à des opérations militaires avait vu nombre de ses sites attaqués par des hackers soupçonnés être localisés en Russie. Autant d'offensives qui peuvent mettre à mal le fonctionnement des institutions publiques d'un Etat. C'est notamment le cas de l'Estonie dont les coups de boutoir des ordinateurs zombies ont conduit à la mise hors service pendant 12 heures du système de messagerie du Parlement estonien. De quoi rendre en partie aveugle un centre de commandements.
L'Union européenne a donc estimé que « la probabilité d'une défaillance grave des réseaux de télécommunications dans les dix prochaines années est de 10 à 20 %« . Un chiffre dont on ne sait pas vraiment comment il a pu être constitué mais qui a le mérite de mettre le doigt sur une réalité. Une prise de conscience qui aura un coût. Estimé à 193 milliards d'euros, selon les mêmes services communautaires.
D'autant que pour en rajouter une couche, la Commission européenne a reconnu que les faiblesses du tissu informatique européen sont patentes. L'institution cible : « un faible niveau de préparation dans un pays peut accroître la vulnérabilité des autres, et un manque de coordination diminue l'efficacité des contre-mesures« .
Ce sont donc plusieurs recommandations ou mesures préparatoires qui ont vu le jour comme le développement d'un « système européen de partage d'information et d'alerte« , une coopération européenne et internationale impliquant la mise en commun de l'expérience des entreprises et du secteur public.
Des incitations auxquelles il ne manque qu'une volonté politique afin qu'elles ne restent pas lettre morte.
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