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Le téléchargement légal passera par la moulinette des «Labs» de la Hadopi

Après la phase répressive, la Hadopi aborde la deuxième partie de sa mission: la promotion des plates-formes légales de diffusion de contenus culturels. Comment? A coup de «Labs» de recherche.

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Le téléchargement légal passera par la moulinette des «Labs» de la Hadopi

Si l'excès de zèle de Free à l'encontre des premiers e-mail d'avertissement a quelque peu occulté l'actualité, la conférence que donnait la Hadopi mardi 6 octobre portait sur un tout autre sujet: un point d'étape sur les travaux de la Haute autorité chargée de lutter contre le téléchargement illégal.

Notamment sur les offres légales que l'Hadopi a également pour mission de promouvoir. Pour ce faire, l'organisme va mettre en place cinq nouveaux «Labs», pilotés par le Collège de l'Hadopi, d'ici la fin de l'année. Encore un machin, donc. Ces Labs sont des « ateliers de recherche confiés à des experts indépendants », nous apprend ITespresso.fr. Ils sont destinés à produire des analyses et « construire une expertise approfondie » autour de cinq grandes thématiques : Réseaux & technique, Economie numérique de la création, Usages en ligne, Propriété intellectuelle, et Internet et société.

Ces Labs, dotés d'un budget global de fonctionnement de 900.000 à 1 million d'euros, vont ainsi établir au fil des mois une base de connaissance accessible à tous, permettant ensuite à la Hadopi d'établir des propositions ad hoc. Les travaux issus des Labs aideront ainsi la Haute autorité à la prise de décisions en fournissant des «indicateurs». Ces ateliers devraient aussi analyser les phénomènes émergents comme les nouveaux usages, et ainsi anticiper les évolutions tout en faisant émerger des solutions innovantes et en sensibilisant « des publics distincts ». Autrement dit étudier le marché avant de se prononcer, si l'on comprend bien. Mieux vaut tard que jamais. Chaque Lab sera piloté par un expert recruté par la Hadopi. Les candidats intéressés ont jusqu'au 15 novembre pour poser leur candidature.

Après avoir instauré les prémices de la riposte graduée, la Haute autorité se penche donc enfin sur sa mission dédiée à la mise en place des offres légales riches et facilement accessibles aux internautes. Dans ce sens, Eric Walter, le secrétaire général de la Haute autorité, a souligné que serait bientôt lancé un appel d'offres.

Pour en revenir à la mission première de lutte contre le «piratage» culturel, Eric Walter a par ailleurs précisé que « les décrets sur la sécurisation [de sa connexion Internet, NDLR] sont sortis du Conseil d'Etat, et leur publication est imminente »,selon 01.net. Rappelons que la consultation publique, initiée par l'Hadopi, sur les « spécifications fonctionnelles des moyens de sécurisation » est étendue à fin octobre. Les préconisations de ce document-projet devraient servir de socle pour établir les «spécifications fonctionnelles» des moyens de sécurisation en vue d'une prochaine labellisation. La Haute autorité va également bientôt lancer un appel à candidatures afin de mettre en place un dispositif pour «accompagner les utilisateurs» dans la sécurisation leur connexion Internet. Ce qui, en toute logique, aurait dû être fait avant l'ouverture de la chasse aux pirates.

Quant au «cas Free», Marie-Françoise Marais, la présidente de la Hadopi, a déclaré sans ambiguïté que « pour l'Hadopi, la procédure est en marche. Les envois ont été faits et la procédure se poursuit. En adoptant cette position, Free porte atteinte à ses abonnés qui ne recevront pas ce premier mail », rapporte 20minutes.fr.

Le «Lab», un centre d'expertise dédié à la promotion des offres légales.

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