MySpace fait la chasse aux vidéos piratées
Publié par Olivier Robillart le | Mis à jour le
Grâce à sa technologie, la société Auditude a mis au point avec le site communautaire un procédé qui avertit les internautes de la nature du contenu qu'ils regardent. Etonnant non ?
Au lieu du principe actuellement en vigueur de l'ayant droit demandant le retrait d'un contenu, MySpace (groupe NewsCorp, Rupert Murdoch) et Auditude proposent du changement sur le traitement des contenus sur le Web.
La technologie en place identifie alors automatiquement les contenus postés par un utilisateur. Les contenus non-officiels sont automatiquement taggués d'une publicité. Dès lors, les propriétaires des droits d'auteurs sont aussitôt prévenus qu'il s'agit ou non d'un contenu non-autorisé. Les internautes en sont d'ailleurs tout aussi mis au courant.
« Tout le monde y gagne » explique Jeff Berman, président du Marketing de MySpace, « Auditude laisse l'internaute faire ce qu'il veut avec du contenu puisqu'une publicité y est ajoutée« .
Pour arriver à cette méthode, Auditude, société américaine a passé quatre années a faire du « fingerprinting » de programmes télévision et a mis en place des techniques de sécurisation des droits dans laquelle l'empreinte de sécurité varie d'un utilisateur à l'autre. Ainsi la société peut retrouver l'origine d'une fraude en cas de copie illégale.
Désormais, la société est assise sur une base de données incommensurable de plus d'un milliard de minutes de films et ajoute chaque jour des millions de minutes à son « empreinte » virtuelle.
Il faut croire que la technologie laisse quelques « traces » chez les majors puisque les studios Warner ont déjà signé avec la société Auditude. Preuve qu'une partie du secteur fait confiance à cette approche sur les contenus numériques. D'autant que des sites régulièrement montrés du doigt comme YouTube pourraient fortement s'en inspirer, sous réserve que Google en prenne conscience.
Rappelons que YouTube accumule les plaintes contre lui : Mediaset (groupe italien de médias) lui réclame pas moins de 500 millions d'euros. Aux Etats-Unis, c'est le géant des médias Viacom (Paramount, MTV.) qui a lancé une procédure exigeant la coquette somme de 1 milliard de dollars ! En France, c'est TF1 qui a lancé une attaque pour « contrefaçon, concurrence déloyale et parasitisme ». La chaîne réclame pas moins de 100 millions d'euros, la procédure est en cours.
Un poil démagogue, Jeff Berman parle de son protégé en termes plus qu'élogieux : « Avec Auditude, nous passons d'un monde de 'Non' à celui du 'Oui' qui n'était auparavant pas atteignable, c'est beau non ?« . Attention néanmoins à ne pas basculer dans un monde de oui-oui.