Sécurité : les PME européennes s'estiment à l'abri...
Publié par Arnaud Dimberton le - mis à jour à
McAfee fait un état des lieux de la sécurité des PME en Europe
À cause de leur taille, 58 % ne « s'inquiètent pas » du cybercrime (49 % en France), même si 73 % reconnaissent que l'accès en ligne et la disponibilité sont essentiels à leur activité.
Un constat malheureusement très éloigne de la réalité.« Nous savons que les cybercriminels ne font pas de discrimination, et que la taille de la victime ne compte pas pour eux », estime Thierry Bedos, Directeur de McAfee France. « N'importe quelle PME, même la plus petite, a des données sur ses clients ou des informations financières qui peuvent être intéressantes pour un cybercriminel. »
Soixante minutes, voire moins
Les PME sont en effet exposées aux attaques à cause d'un manque de temps et de ressources. 28 % n'ont qu'une heure par semaine à consacrer à la gestion active de leur sécurité informatique, alors qu'une sur cinq (19 %) reconnaît qu'une attaque pourrait arrêter son activité. Une PME sur cinq a été victime d'une attaque informatique et il lui a fallu une semaine complète pour s'en remettre.
Les PME espagnoles sont celles qui passent le plus de temps à gérer les menaces, 21 % d'entre elles y consacrant un jour par semaine. Par contre, près de la moitié des entreprises allemandes (45%) n'y passe qu'une heure par semaine. En revanche, ce sont les PME d'Espagne qui demandent le plus de temps pour se remettre d'une attaque, 50 % ayant besoin d'une semaine, soit plus du double de ses voisins européens (64 % des PME françaises n'ont besoin que d'une journée).
Les PME européennes doivent changer de perception
90 % des PME européennes pensent que leur « protection est adéquate », bien que 36 % admettent avoir simplement utilisé les réglages par défaut de leur équipement informatique, ce qui souvent ne correspond pas à leurs besoins spécifiques. En France, 86 % des PME pensent être protégées correctement avec les paramètres par défaut.
Le message que McAfee adresse aux PME est donc très clair : la taille ne compte pas pour un cybercriminel.