Sidekick : Microsoft pointé du doigt dans la perte des données de T-Mobile
Une panne de taille vient de toucher les utilisateurs du smartphone Sidekick fabriqué par Danger, une filiale de Microsoft, et commercialisé par T-Mobile. Toutes les données personnelles qui étaient contenues dans leur appareil et stockées à distance, sur la base d'un modèle Cloud computing, ont été perdues à la suite d'une panne des serveurs.
Danger, la filiale rachetée en février 2008, est au centre de la polémique car il semblerait que toutes les données personnelles aient été perdues.Contacts, agenda, photos, tâches et autres documents sont subitement partis en fumée en fin de semaine dernière. Tous les propriétaires lésés ont donc eu la mauvaise nouvelle en début de semaine. Mauvais point pour un appareil qui proposait aux utilisateurs dès 2002 de basculer les données de l'utilisateur sur un espace en ligne plutôt que sur le téléphone. Un système de Cloud computing plutôt qu'un logiciel propriétaire de synchronisation des données qui, cette fois, a lésé les 800.000 utilisateurs du Sidekick.
De son côté, T-Mobile a expliqué avoir suspendu la commercialisation de l'appareil. L'opérateur est même « familier » avec les trafics de données puisque la presse avait éventé en décembre dernier un véritable commerce souterrain de données personnelles. Un commerce qui s'élève à plus de 12 millions d'euros concernant les noms, adresses, numéro de compte et domiciliation bancaire de 21 millions de particuliers allemands.
Dès lors, T-Mobile a tenu à expliquer que « malheureusement, au vu de la dernière évaluation de Microsoft et de Danger sur la réparation de leur système, nous devons vous informer que les informations personnelles stockées sur votre appareil (contacts, calendrier, liste de tâches ou photos) et que vous ne trouvez plus, ont presque certainement été perdues ».
Dès lors, selon l'agence de presse AP, une porte-parole de Microsoft, Debbie Anderson, a affirmé qu'il existait encore une chance de récupérer une version de sauvegarde des données. D'autre part, les clients touchés devraient recevoir un bon de 100 dollars valable pour tous les produits et services T-Mobile. Une maigre compensation.
Si T-Mobile met donc en cause Microsoft tout en présentant ses excuses à ses clients utilisateurs de l'appareil Sidekick, plusieurs experts estiment que le problème était manifestement dû à une opération de maintenance lancée sur les installations de Danger. La faute de Microsoft donc. Une perte qui relance, entre autres, le débat sur la sécurité du modèle Cloud computing.
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