GE Digital Foundry : 250 emplois dans l'IoT industriel
C'est un cortège syndical qui a accueilli la très fournie délégation américaine présente hier à l'inauguration de la Digital Fonderie de GE, le labo de R&D que le conglomérat industriel vient d'ouvrir au coeur de Paris, non loin de l'Opéra. Rappelons que les salariés, à commencer les ex-Alstom (les activités énergie du Français ont été reprises par GE en novembre dernier), protestent contre un plan de restructuration, touchant 6 500 salariés sur l'ensemble des sites européens.
Ce qui n'a pas empêché Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie, d'estimer que Jeff Immelt, le Pdg de General Electric lui aussi présent lors de cette inauguration, a tenu ses promesses en matière d'emploi. « Il y a deux ans, nous sommes parvenus à un accord après d'âpres négociations, a lancé le ministre au patron américain. Vous avez pris un grand nombre d'engagements et vous les avez tenus. » GE avait notamment promis de créer 1 000 emplois supplémentaires par rapport à la somme de ses effectifs et de ceux des activités énergie Alstom. Un pari tenu donc, selon Emmanuel Macron. « Les 250 emplois au minimum que GE s'est engagé à créer dans cette Digital Foundry font partie de cet engagement », a détaillé le ministre. GE prévoit de recruter des développeurs, des data scientists, des experts en sécurité ou en design.
GE copie la Silicon Valley
Pour Emmanuel Macron, en investissant à Paris, GE s'inscrit au coeur de l'écosystème innovant le plus dynamique d'Europe. « La France voit naître 1 500 start-up par an. C'est plus que n'importe quel autre pays européen », assure le ministre, qui croit à un renouveau industriel français impulsé par le numérique. Une ambition portée par le programme Industrie du Futur du gouvernement français, en miroir au programme Industrie 4.0 de l'Allemagne. « Je pense que l'Europe peut concurrencer les Etats-Unis en termes de structure de coûts », a lancé Jeff Immelt.
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Ex n°2 de Cisco débauché par GE pour piloter son activité Digital, Bill Ruh a rappelé la vocation première du labo que l'industriel inaugure : « la co-création ». Avec un effectif de départ de 20 à 30 personnes, la Digital Foundry parisienne vise à nouer des partenariats avec des sociétés de services et des clients de GE afin de co-développer de nouvelles applications permettant d'optimiser les activités industrielles. Au centre de la stratégie du géant américain se trouve une plate-forme, un Paas dérivé de Cloud Foundry, Predix. Une démarche basée sur une technologie centralisatrice, mais ouverte, clairement inspirée des géants de la Silicon Valley.
GE n'est pas le premier groupe américain à avoir choisi la France pour implanter un centre de R&D. Ces derniers mois ou années, Microsoft, Cisco, Facebook ou encore Anaplan notamment en ont fait de même.
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