Hyperconvergence logicielle : la question du rapport qualité-prix
Les offres d'hyperconvergence logicielle dont le Magic Quadrant distingue l'exhaustivité n'apparaissent pas forcément comme les meilleures options sur le plan économique.
Opter pour un fournisseur référent, est-ce forcément accepter de mettre le prix ? Dans le domaine de l'hyperconvergence, il y a au moins un fond de vérité. En tout cas d'après le Magic Quadrant que Gartner consacre à ce segment IT.
Les deux « leaders » ont droit à une remarque sur le sujet. D'un côté, Nutanix, dont l'offre peut se révéler « économiquement inintéressante ». Aussi bien pour les déploiements qui n'utilisent pas son hyperviseur que pour ceux qui n'atteignent pas un certain niveau de complexité. De l'autre, VMware, dont l'offre est « parmi les plus chères » du marché.
Classé dans les « visionnaires » de l'hyperconvergence, Microsoft a aussi droit à un mauvais point sur la question des prix. Motif : qui ne veut pas aller sur une facturation à l'abonnement doit impérativement acquérir une licence Windows Server Enterprise.
À propos de Microsoft, Gartner attire aussi l'attention sur les risques de lock-in, en raison des liens entre l'offre HCI du groupe américain et le reste de son cloud Azure. Il note aussi une tendance, chez les clients, à confondre ladite offre (Azure Stack HCI) avec une autre : Azure Stack Hub (extension du cloud public en environnement local).
Il y a aussi du positif chez Microsoft. Nommément, l'exhaustivité du portefeuille, la familiarité des outils de gestion, la jonction avec les services Azure, l'étendue du hardware compatible et la puissance de l'écosystème de distribution.
Hyperconvergence et cloud hybride : passerelle en construction
Portefeuille exhaustif également pour Nutanix, dont la qualité du support est aussi saluée. Au même titre que sa gestion du cloud hybride, entre mobilité des applications et portabilité des licences. Gartner donne en outre un bon point à la cohérence de ses services data, du déploiement de bases de données à la mise en place d'application conteneurisées (avec Karbon et OpenShift).
Le cabinet américain se montre moins satisfait sur un élément du volet cloud hybride. En l'occurrence, la disponibilité encore limitée de l'offre Nutanix Clusters (uniquement chez AWS). Il souligne aussi l'obligation de passer par le CLI (ligne de commande) pour exploiter certaines fonctionnalités.
Lire aussi : PaaS et multicloud, une antinomie ?
Chez VMware, les feux sont tout au vert côté cloud hybride. L'intégration avec les principaux hyperscalers (AWS, Microsoft, Google, IBM, Oracle) est concrétisée, y compris sur la facturation. La filiale de Dell a aussi pour elle sa solidité financière et une base installée qui offre un vivier d'experts formés sur ses technologies. Reste que la partie stockage peut se révéler difficile à configurer. vSAN ne supporte par ailleurs pas d'hyperviseurs hors ESX - tout au moins directement.
« Visionnaire » aux côtés de Microsoft, StorMagic se distingue par son focus edge et architectures distribuées. Tout comme par la facilité d'utilisation de son offre SvSAN, sa fiabilité et son rapport qualité-prix. Son partenariat avec HPE lui donne par ailleurs de la visibilité (intégration dans le programme GreenLake). Avis moins favorable, en revanche, sur la notoriété de ses produits et la réactivité de ses équipes support. Ainsi que sur la couverture fonctionnelle (pas de déduplication, de compression, d'instantanés, etc.)
Illustration principale © kjekol - Adobe Stock
Sur le même thème
Voir tous les articles Data & IA