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IA et services publics : le gouvernement mise sur Albert et Aristote

Le Premier ministre a précisé les usages de l’IA dans les services de l’administration et les universités. Ils doivent s’appuyer sur deux IA génératives : Albert et Aristote.

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IA et services publics : le gouvernement mise sur Albert et Aristote

Le gouvernement a annoncé sa feuille de route pour 2024 en matière de transformation de l’État, en particulier sur ses projets pour « mettre l’intelligence artificielle (IA) au service des Français ».

Au sein de l’administration, le sésame est déjà connu par son prénom : Albert.

Développé par la par une équipe d’experts au sein du Datalab de la Direction interministérielle du numérique (Dinum) et la Direction générale des finances publiques (DGFiP), cet assistant virtuel est capable de comprendre le langage naturel.

Le déploiement d’Albert au sein de l’administration vise quatre objectifs:  « des procédures plus simples, des délais plus rapides, des réponses plus sécurisées et des politiques publiques plus efficaces », a indiqué Gabriel Attal.

Albert a repéré 140 000 cas de fraude fiscale

L’utilisation d’Albert par les administrations se fera de manière progressive, en fonction des besoins et des priorités de chaque service public. Certaines administrations ont déjà commencé à utiliser l’IA pour traiter des demandes simples, comme la déclaration de revenus ou la demande de carte grise. D’autres projets pilotes sont en cours, notamment dans les domaines de la santé, de la justice et de l’éducation.

Par exemple, l’Assurance maladie utilise Albert pour faciliter la prise en charge des soins des patients atteints de maladies chroniques. Les médecins traitants peuvent ainsi transmettre directement les informations médicales à l’Assurance maladie, ce qui permet un traitement plus rapide et plus efficace des demandes de remboursement.

Dans le domaine de la justice, Albert est utilisé pour aider les juges à traiter les contentieux en matière civile et commerciale. L’IA permet de trier les dossiers et de proposer des décisions de justice plus adaptées aux situations individuelles.

Dans le domaine fiscal, l’usage de l’IA a déjà donné des résultats :  «  l’IA souveraine développée par l’administration fiscale a repéré 140 000 cas de fraude et récupéré 40 millions € de recettes pour les collectivités territoriales.» a précisé le Premier ministre. «  L’administration fiscale va déployer une IA pour pré-rédiger les réponses aux 16 millions de demandes annuelles en ligne. Chaque réponse restera validée, le cas échéant modifiée, par un agent. Mais l’analyse de la réglementation sera automatisée, les réponses drastiquement accélérées et le travail des agents rendu moins pénible et plus intéressant.»

Education : Aristote propose du soutien scolaire

Pour répondre aux besoins de l’Education nationale, l’agent IA s’appelle Aristote et sera déployé dès la rentrée.

Lancé en juin dernier les équipes de Centrale Supélec, il proposera à partir de supports d’enseignement des quiz et des évaluations pour les aider aux révisions et améliorer le taux de réussite en licence.

« Pour rendre accessibles 3 000 heures de cours à nos étudiants en situation de handicap, une IA convertira automatiquement le son des vidéos en sous-titres. Un catalogue de cours magistraux sera accessible dès la rentrée de septembre. Cette IA sera ensuite transposée à d’autres services publics dès la fin de l’année pour automatiser par exemple la retranscription d’audiences judiciaires, de dépôts de plainte ou de comptes-rendus médicaux.» a annoncé Gabriel Attal.

 

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