Pour gérer vos consentements :

IoT : HPE tente d'acclimater ses serveurs Moonshot aux usines

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

HPE lance la commercialisation de ses serveurs Edgeline, dédiés à l'IoT. La stratégie du Californien consiste à déporter une partie de la puissance de calcul au plus près des machines.

Présentés lors de Discover 2016, l'événement annuel de HPE aux Etats-Unis, les serveurs de périphérie du constructeur pour l'IoT sont en passe d'être commercialisés. Rappelons que la stratégie du Californien revient à miser sur un déport d'une partie des capacités de calcul au plus proche de là où les données sont capturées, soit dans les usines, les ateliers, sur les machines.. « Dans le monde industriel, les opérationnels n'ont pas toujours le luxe d'attendre un traitement de données effectué dans le Cloud, explique Olivier Frank, le directeur des ventes de la gamme HPE Edgeline, cette nouvelle ligne de serveurs destinés à s'installer en périphérie du réseau. Nous croyons à une solution hybride, où un premier niveau local échange avec un second niveau, situé dans le Cloud. »

Cet échelon local prend la forme de serveurs durcis, conçus pour les environnements industriels. La première machine, le Edgeline 1000 (en photo ci-dessus), commercialisée mi-mars, embarque une carte Moonshot (un serveur sous forme de cartouche) et comprend deux emplacements pour des disques de 2,5 pouces. Deux options sont proposées par HPE : soit une carte Moonshot à base de GPU (la 710x) pour des besoins de Machine Learning ou de traitement de média, soit une carte plus classique intégrant 8 à 16 coeurs Xeon et jusqu'à 128 Go de mémoire.

Serveurs en environnements hostiles

Edgeline 4000

Pour des besoins plus importants, le constructeur propose un format 1U intégrable dans un rack, le Edgeline 4000 (commercialisé mi-février), et capable de recevoir jusqu'à 4 cartouches Moonshot. « Ce modèle peut aussi être monté sur un mur, dans un atelier ou une usine », reprend Olivier Frank. Selon HPE, ces boîtiers sont en mesure de fonctionner dans des environnements non protégés (jusqu'à 55° C par exemple) et possèdent une connectivité tant filaire que sans fil (Wifi et 3G/4G) pour s'intégrer à des milieux où des câbles Ethernet ne sont pas toujours disponibles. Signalons que ces serveurs Edgeline sont complétés par des passerelles (Edgeline 10 et 20), des mini-machines à base de puces Atom ou Core i5 capables d'assurer l'agrégation des données et des calculs légers, par exemple dans des lieux ne disposant pas de connexion.

« Nous sommes les premiers à amener, dans les environnements industriels, un tel niveau de puissance de calcul, tout en y associant le niveau de management qu'on connaît dans les datacenters », plaide Olivier Frank. Les Edgeline 1000 et 4000 sont ainsi pilotables à distance au travers la technologie ILO (Integrated Lights Out).

La stratégie IoT de HPE repose également sur des partenariats. Le constructeur met notamment en avant son association avec l'éditeur PTC, qui au fil de rachats s'est bâti une plateforme IoT (appelée ThingWorx), et avec National Instruments, qui fabrique des capteurs. C'est par exemple cet attelage qu'on retrouve chez le fabricant de pompes Flowserve, qui a exploité ces technologies afin de déployer des scénarios de maintenance prédictive sur ses équipements.

A lire aussi :

Discover 2016 : HPE pousse le traitement Big Data de l'IoT en périphérie

IoT : 2016, l'année du décollage