Le Big Data Lab de Baidu scrute les villes fantômes chinoises
Des projets d'urbanisation pharaoniques, souvent décorrélés de la demande, ont entraîné l'apparition de villes chinoises aux immeubles neufs, hôtels, stades et centres commerciaux désertés ces dernières années. Le Big Data Lab du groupe Internet chinois Baidu a tenté de quantifier l'importance du phénomène en s'appuyant sur le traitement et l'analyse de données massives.
Baidu, dont les services en Chine comptent plus de 700 millions d'utilisateurs, a étudié la localisation et les déplacements d'internautes chinois au quotidien, six mois durant entre septembre 2014 et avril 2015. Les données géolocalisées ont été associées à d'autres jeux de données, y compris cartographiques, et traitées par un algorithme. La densité de population dans les zones urbaines couvertes a également été calculée par l'équipe de chercheurs de Baidu et de l'université de Pékin.
Des villes fantômes. une partie de l'année
Dans leur étude (« Ghost Cities: analysis based on positioning data in China »), dont la Technology Review du MIT s'est fait l'écho, les chercheurs ont répertorié plus de 50 villes « fantômes » avec leur méthode. Mais toutes ne sont pas à l'abandon. La ville côtière de Rushan, par exemple, est désertée une grande partie de l'année, mais elle fait le plein lors de la saison touristique. En revanche, la ville de Kangbashi conserve une densité de résidents très faible, malgré d'importants flux de population.
Le secteur immobilier pourrait tirer profit de cette étude. Reste à savoir si l'analyse du Big Data Lab contribuera à l'amélioration des politiques chinoises d'aménagement du territoire.
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