Projets à foison pour le spécialiste des bases de données Digora
La SSII Digora change de siège social. L'occasion pour nous de rencontrer son président, Renaud Ritzler, et son directeur général, Gilles Knoery.
L'inauguration du nouveau siège social, situé 98 rue de Hochfelden à Strasbourg, aura lieu ce vendredi 13 septembre, devant un parterre de personnalités locales (les bureaux sont ouverts depuis le 22 juillet dernier). La société confirme ainsi son engagement envers la ville de Strasbourg, à laquelle elle est restée fidèle depuis ces débuts, il y a plus de 17 ans.
Les dirigeants de Digora nous expliquent en quoi le choix de l'adresse de leur nouveau siège était important à leurs yeux : « Nous ne voulions pas nous domicilier dans un quartier d'affaires. » Ils ont donc opté pour un quartier en rénovation, « une zone vivante et mixte, mêlant habitat, commerces et bureaux, et situé dans la ville ».
Mais ce n'est pas tout. Le choix s'est porté sur un bâtiment à haute efficacité énergétique et d'un certain standing. Un élément important pour cette entreprise qui a l'habitude de traiter avec des grands comptes d'une taille sans commune mesure avec la sienne (Digora compte à ce jour entre 70 et 80 salariés). Une vitrine pour Digora, donc, qui propose par ailleurs 6 agences : Paris (Levallois-Perret), Bordeaux, Lille, Lyon, Rennes (Cesson-Sévigné) et Toulouse (Portet sur Garonne).
Rester indépendant.
L'expertise Oracle de Digora a continué de progresser depuis notre dernière rencontre il y a un an (voir « L'expert des infrastructures critiques Digora monte en puissance »).
Partenaire Platinum d'Oracle et bêta testeur de la Database 12c, la société dispose maintenant de 12 spécialisations : Oracle Database, Oracle Database Appliance, Enterprise Manager, Exadata, GoldenGate, Healthcare, Life Sciences Industry, Linux, Oil & Gas, Performance Tuning, Public Sector et Oracle Real Application Clusters.
Toutefois, « nous voulons être indépendants d'Oracle et des choix politiques des clients », précise Gilles Knoery. Traduction, halte à la monoculture ; Digora se veut avant tout un spécialiste horizontal du traitement des données.
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Toutes les bases sont donc couvertes : Oracle Database, PostgreSQL, MySQL, SQL Server, DB2. Quitte d'ailleurs à nouer des partenariats de circonstance avec des acteurs ultra spécialisés, par exemple Dalibo pour le monde PostgreSQL. « Nous voulons être vus comme un acteur unique pour tous les problèmes de bases de données », résume Renaud Ritzler.
Cette volonté d'indépendance s'affiche également dans la stratégie visant à inverser la proportion entre le mode projet et le mode service. Un pari réussi depuis l'an dernier. Conséquence, la société peut aujourd'hui compter sur une majorité de revenus en mode service (et donc récurrents), réduisant ainsi la problématique classique de financement liée aux prestations en mode projet (des one shot la plupart du temps).
Malgré ces choix d'indépendance, l'activité Oracle reste forte. Digora a ainsi participé activement à la journée de lancement d'Oracle Database 12c (ce lundi 9 septembre), proposera des séminaires de présentation de cette nouvelle version de la solution phare d'Oracle (dates et inscriptions se trouvent sur cette page web) et conduira un large contingent de sociétés françaises (plus de trente sur la centaine de clients Oracle qui feront le déplacement depuis notre contrée) à l'OpenWorld 2013 d'Oracle.
En 2014, la société s'associera à Oracle pour pousser les ISV français à basculer vers cette nouvelle version d'Oracle Database.
Un partenariat stratégique
La société ne compte pas se reposer sur ses lauriers. Un partenariat avec BSO Network, opérateur de datacenters et de connectivité réseau, est ainsi en cours de discussion. Il permet d'ores et déjà à Digora de proposer des implantations parisiennes pour ses services d'infogérance et d'hébergement, deux de ses activités fortes.
Si le datacenter SFR strasbourgeois reste toujours accessible à la SSII, cet accord avec BSO Network devrait donner une tout autre dimension à l'offre hébergement/infogérance de Digora. « Dommage toutefois que l'hébergement de machines Exadata reste si compliqué », regrette Gilles Knoery.
Et de nous expliquer que si Oracle Database 12c ou Exadata sont utilisables en mode multi-tenant/cloud, la colocation d'un Exadata ou d'une infrastructure Oracle Database est impossible, faute d'une licence adaptée de la part d'Oracle. À ce jour, seul Amazon (qui avait profité alors de la licence hosting d'Oracle, disparue du catalogue depuis) propose de telles offres. en plus d'Oracle. dans ses propres datacenters.
« Nous savons proposer des offres tarifées à la demande, ajoute le DG de Digora. C'est le modèle de licence qui ne suit pas ici. » Et pourtant la demande est forte, nous assurent les dirigeants de la société, qui auraient aimé répliquer le modèle d'Amazon à destination de sociétés de plus grande taille (en l'occurrence de grosses PME).
Fort heureusement, la SSII a d'autres projets. Par exemple dans le secteur du Big Data, qu'elle compte étudier de près. Une évaluation du marché qui semble déjà bien avancée, puisque ses fondamentaux, comme l'embauche de data scientists, ont déjà été intégrés dans l'équation. Avis aux amateurs.
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Quiz Silicon.fr - La saga Oracle
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