Transformation numérique : le secteur public en ordre de marche
La numérisation des processus et des organisations est à l'oeuvre dans le secteur public européen. Les responsables informatiques d'administrations centrales se déclarent globalement satisfaits des avancées obtenues. Mais ils peinent à mesurer l'impact des investissements consentis sur la satisfaction des usagers. C'est l'un des enseignements d'une enquête* européenne menée par la firme britannique Insight Avenue pour le fournisseur américain de solutions et systèmes de stockage Pure Storage.
74% des décideurs IT interrogés se satisfont des progrès accomplis, jusqu'à présent, par leur administration en matière de transformation numérique. Toutefois, moins de 20% (22% en France) disent pouvoir mesurer avec précision l'impact positif des investissements technologiques consentis sur la satisfaction des usagers.
Les investissements limités dans l'infrastructure de données (cités par 84% du panel, 86% en France) et dans les applications (pour 82% des répondants, 90% en France) sont considérés comme les principaux freins à la numérisation des services proposés aux citoyens et à l'automatisation des processus.
Le manque de collaboration et de connexion avec d'autres services, agences et ministères arrive ensuite (79%). Par ailleurs, 68% des répondants considèrent que les infrastructures héritées (Legacy) freinent la transformation numérique de leur organisation.
Données, analyse et traitement
Or, pour 83% des répondants, améliorer l'expérience numérique des citoyens (accès aux services, gain de temps, simplicité administrative) alimente une relation de confiance entre l'administration, ses agents et ses usagers. Par ailleurs, plus de 8 répondants sur 10 pensent qu'optimiser le traitement, l'analyse et l'exploitation de données permet d'améliorer la fourniture de services aux utilisateurs finaux.
Mais les performances ne sont pas toujours au rendez-vous. Ainsi, 69% des reponsables IT interrogés soulignent que leurs services ont « sacrifié » les performances ou « toléré » une dégradation des performances pour des questions de sécurité devenues prioritaires.
Dans ce contexte, moins d'un projet informatique sur deux (48%) répondrait pleinement aux attentes et serait livré dans le respect des délais et des budgets impartis.
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« Les données sont la clé pour dynamiser les programmes transformationnels des administrations publiques françaises » et leur permettre d'atteindre des objectifs stratégiques, a déclaré Laurent Martini, directeur général France chez Pure Storage. « Bien que les responsables IT du secteur public reconnaissent plutôt bien ce potentiel, il reste des obstacles à franchir en matière d'accès, de stockage et de gestion de ces données. »
*L'enquête a été menée en janvier et février 2019 auprès de 457 décideurs IT d'administrations centrales. En France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, Pays-Bas. (source : Pure Storage - « Smart Government 2019. Data-driven transformation in Europe »).
(crédit photo © Schutterstock)
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