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Le cloud, levier de décarbonation sous-exploité ?

À l'appui d'un sondage couvrant quatre pays dont la France, Atos et AWS vantent les bénéfices du cloud dans les démarches de décarbonation.

Publié par Clément Bohic le - mis à jour à
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Le cloud, levier de décarbonation sous-exploité ?

Les entreprises françaises sous-utilisent-elles le cloud dans leurs démarches de décarbonation ? C'est ainsi qu'Atos et AWS avancent les choses. Leur référence : un sondage... qu'ils ont commandé à un cabinet d'études britannique.

Leur constat va plus loin : ces mêmes entreprises feraient trop confiance à leur propre expertise et à celle de leurs partenaires non techniques. Elles semblent, en outre « avoir besoin d'aide pour comprendre la vraie valeur [que le cloud] peut leur apporter sur le long terme ».

Au vu de leur activité dans le domaine, Atos et AWS ont tout intérêt à démontrer cette valeur. Ils ne se privent pas de fournir, dans leur compte rendu, des indicateurs suggestifs. Dénotant, par exemple, la prévalence des CSP dans les choix des décideurs lorsqu'il s'agit de se faire accompagner dans les initiatives de réduction de l'empreinte carbone.

En France comme en Europe, les CSP arrivent en tête... en tout cas si on les compare aux options « partenaires commerciaux (alliances et initiatives sectorielles incluses) », « ONG et organisations environnementales » et « conseil expert en climat ».

Par « France », il faut entendre un échantillon de 1000 décideurs dans les secteurs de l'énergie, de la finance et de l'industrie. L'« Europe », au sens de l'étude, englobe trois autres pays (Allemagne, Espagne, Royaume-Uni) avec là aussi 1000 décideurs chacun, de la TPE à la multinationale (effectif moyen : 4000 employés et quelques). Dont, au global, un quart de profils techniques et à peu près la moitié de fonctions exécutives.

La décarbonation moins « numérisée » en France ?

De pays en pays, de secteur en secteur, le compte rendu décline les mêmes métriques. Parmi elles :

- Qui mesure son empreinte carbone, qui définit des objectifs et combien sur une base scientifique

- Combien ont confiance dans leurs initiatives

- Quels sont les principaux obstacles à la mise en place de ces initiatives

- Qui a une compréhension large de son empreinte carbone

- Qui considère sa stratégie comme un succès et parmi eux, combien ont - ou pas - numérisé leurs initiatives de développement durable

Sur aucun de ces éléments, il n'y a d'écart à deux chiffres. Sauf si on les considère en rapport les uns aux autres. La France se distingue alors, dans une moindre mesure, sur certains points. En tête de liste, la question de la numérisation des initiatives. La différence entre les « bons » et les « mauvais » élèves est moins importante que dans les autres pays (35 points, contre 36 en Allemagne, 44 au UK et 48 en Espagne). AWS et Atos y voient une illustration de la sous-utilisation du cloud.

Plus de confiance que de compréhension ?

La fragmentation des données internes n'est pas le premier obstacle aux efforts de décarbonation (la hausse des coûts et l'incertitude économique prévalent). Mais c'est sur elle que se focalisent AWS et Atos. Non sans glisser un cas client emblématique : celui d'ENGIE. Le groupe français exploite, dans ses démarches de décarbonation, un data hub déployé sur Azure.

Des cas clients, il y en a aussi en Allemagne et au Royaume-Uni. Le premier avec Trinseo. Le fabricant américain de plastiques utilise une méthode made in BASF pour calculer son empreinte écologique et la met en oeuvre à partir d'une plate-forme que lui fournit Atos. Le deuxième avec Scottish Water. la compagnie écossaise s'appuie s'est appuyée sur Atos pour orchestrer sa roadmap décarbonation. Ce qui a notamment abouti à divers projets à base d'IA. Les sujets : optimisation de l'efficience énergétique des stations de pompage, réduction des fuites, diminution de la consommation d'eau par habitant, etc.

Dans le secteur de l'énergie, on nous mentionne Renom, exploitant de fermes éoliennes. Pour gérer son parc de turbines, il utilise une plate-forme de jumeaux numérique sur AWS, développée par Atos. Côté finance, le rapport évoque Helvetia. Cette compagnie d'assurance a monté, avec l'accompagnement d'AWS, des centres d'excellence cloud.

De manière générale, le taux de confiance des décideurs envers les initiatives de décarbonation de leur organisation est élevé (72 % en France). Pour autant, ils sont bien moins nombreux (36 % en France) à considérer qu'en l'état, leurs démarches sont une réussite (sont ainsi classés ceux qui donnent une note de 8, 9 ou 10/10). Les taux sont encore plus bas (13 % en France) concernant les décideurs qui estiment avoir une compréhension large de l'empreinte carbone de leur organisation.

Illustration principale générée par IA

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