HP s'interroge sur la rentabilité du BPO et d'EDS

Au vu des chiffres trimestriels publiés ce 18 août, il est clair que le patron de Hewlett Packard, Mark Hurd, continue de scruter les créneaux qui sont rentables et ceux qui le sont moins.

Selon des sources internes, reprises par l'agence Reuters, ces investigations internes se concentreraient notamment sur l'activité BPO (Business process outsourcing), activité essentiellement concentrée au sein d'EDS, société acquise mi-2008 et spécialisée dans l'infogérance IT (ou outsourcing).

Dans le BPO, et notamment celui qui touche à la comptabilité finance - le back-office de grands établissements bancaires ou de grandes multinationales par exemple, la concurrence est rude venant d'Accenture, IBM.

Or cette activité externalisée de traitement de tâches souvent de « back-office » (traitement de chèques, facturation, mise à jour de documents.), donc lourde en ressources humaines peu qualifiées, s'avère moins rentable. Beaucoup, sinon la plupart de ces activités sont traitées en 'off-shore', notamment en Inde, où des sociétés ont grandi comme champignons sur ce créneau, incitant les majors IT à développer eux-mêmes cette activité sur le sous-continent indien. Parmi ces sociétes figurent notamment WiPro, Tech Mahindra (qui, en avril 2009, a emporté le rachat de Satyam ).

Ces réflexions sur l'intérêt de maintenir ou non ces activités au sein d'EDS chez HP ne sont pas pour surprendre. L'acquisition d'EDS a coûté 13,9 milliards de dollars, et il est clair que les créneaux peu rentables sont traqués par les dirigeants de HP. Autant l'infogérance de 'datacenters' se justifie pleinement (et EDS a encore tout récemment remporté de gros contrats en la matière), autant l'externalisation de tâches bureautiques ou de traitements non robotisables peut poser question.

Est-ce à dire qu'une décision imminente est en cours chez HP? Et laquelle? Selon le site d'information Channel Insider, il serait question, par exemple, de céder toute l'activité BPO de HP en Inde - celle où les marges, du fait d'une forte concurrence, se sont érodées ces derniers mois. Mais rien ne dit qu'il y ait urgence.