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L'écran large de l'iPhone 5 bouscule les développeurs

En abandonnant une définition 3/2 au profit d'une résolution 16/9e, le nouvel iPhone 5 d'Apple pourrait être un casse tête pour les développeurs d'applications iOS.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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L'écran large de l'iPhone 5 bouscule les développeurs

En levant le voile sur l'iPhone 5, Apple a surtout dévoilé un écran aux nouvelles dimensions, qui pourrait être un casse tête pour les développeurs d'applications. Depuis 2008 et le premier iPhone, Apple n'a en réalité connu que deux générations d'écrans, mais adoptant le même ratio.

Pour le premier iPhone, l'iPhone 3G ou l'iPhone 3GS, Apple avait opté pour un écran de 3,5 pouces, d'une définition de 480 x 320 points (écran 3/2) avec une résolution de 163 ppp. Pour l'iPhone 4 et l'iPhone 4S, Apple a adopté une résolution (326 ppp Retina) et une définition (960 x 640 points) plus élevées, mais est resté fidèle au ratio 3/2.

Pour la première fois depuis plusieurs années, Apple abandonne le ratio 3/2. L'iPhone 5 opte en effet pour un écran plus long, d'une même résolution Retina 326 ppp, mais d'une définition de 1136 x 640 points, le fameux format 16/9e qui équipe la quasi totalité des téléviseurs.

Et de la même manière que les émissions au format 4/3 sont diffusées avec des bandes noires sur des écrans 16/9e, la grande majorité des applications pourraient ne pas être adaptées au nouvel écran de l'iPhone 5.

Des solutions ?

« Pour les applications existantes, la stratégie d'Apple pourra aller de la moins risquée - l'ajout de bandes noires - à la plus risquée - l'étirement automatique. C'est manifestement la première option qui a été choisie par Apple. Pour une grande partie des applications il faudra probablement uniquement recompiler et republier l'application pour éviter les bandes noires.

Pour les applications graphiquement complexes il sera nécessaire de retoucher au code, mais cela devrait concerner moins de 10 % du parc d'applications. Pour Backelite cela implique une grande vigilance et du testing sur 100 % des applications de nos clients sur le simulateur. » nous indique Sebastien Berten Fondateur et directeur général de Backelite, l'une des plus grandes agences de développement d'applications mobiles.

Même constat pour GoodBarber, développeur de l'application Silicon.fr pour iPhone et iPad. « Ce qui m'inquiète le plus c'est la façon dont vont être gérées les anciennes apps. Le scénario qui me semble le plus probable serait que tant qu'elles ne sont pas mises à jour avec un SDK iOS 6 elles apparaissent en letterbox dans le téléphone (même scénario qu'avec iOS 4 et le multi-task). À l'inverse, s'ils décident d'étirer et donc de déformer l'image, c'est une catastrophe.

Par ailleurs, les composants d'UIKit (framework graphique de Cocoa Touch) sont assez bien faits, et le système d'ancrage des composants devrait permettre d'adapter assez facilement une application bien codée (i.e. la tabbar est collée au bas de l'écran et la navbar en haut, c'est à dire qu'à la différence du web les composants ne sont pas à la suite les un des autres mais positionnés par rapport à l'écran lui même) », nous précise Dominique Siacci, fondateur de GoodBarber

Réputé pour la plus grande homogénéité de son parc de smartphones, Apple impose donc aux développeurs de maintenir des applications « non retina », « retina » et désormais « retina allongées ». Une casse tête qui pourrait encore se complexifier si cette nouvelle définition d'écran se diffuse sur le prochain iPad, fidèle pour sa part au format 4/3.

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