Télégrammes : Capgemini veut Ciber, Sirènes de Dallas piratées, Le roi du spam arrêté, Shuttleworth fâché contre des libristes
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Alors que la campagne électorale se crispe avec un match à 4 pour le podium, il est temps de lire les 4 télégrammes du soir.
Capgemini se renforce encore aux Etats-Unis. La première SSII française espère mettre la main sur les activités nord-américaines de Ciber, pour environ 50 millions de dollars. Selon Capgemini, les activités de prestataire de services de proximité qui seraient reprises représentent un total de 275 millions de dollars à l'année. La situation de Ciber est complexe, puisque la société, créée en 1974 et cotée au NYSE, s'est placée le 9 avril sous la protection de la loi américaine sur les faillites (chapitre 11). Ce qui permettrait à Capgemini de ne pas avoir à supporter certains passifs de ce prestataire. La transaction permettrait à Cap de se renforcer de 2000 personnes aux Etats-Unis (et 1000 en Inde). L'offre de la firme française reste toutefois soumise aux aléas de la procédure légale et à la décision du tribunal sur les faillites, qui peut par exemple décider d'ouvrir des enchères. Capgemini espère toutefois boucler l'acquisition d'ici la fin du second trimestre et se lancer dans le redressement des activités de Ciber, qui seraient fusionnées à celles de Sogeti.Ce rachat aurait un effet limité sur la marge du groupe, assure la SSII dans un communiqué (20 points de base en 2017).
Les sirènes de Dallas piratées. L'histoire est cocasse, mais les habitants de Dallas ont été réveillés dans la nuit de vendredi dernier par l'activation des 165 sirènes d'alerte de la ville. A coup d'activation et d'arrêt, cette sérénade nocturne a duré pendant plus d'une heure. Les services d'urgence ont été submergés d'appels de citoyens inquiets. Alors bug ou urgence réelle, que nenni, il s'agit d'un piratage du système d'activation des sirènes de la ville. La municipalité n'a pas donné de détails sur ce piratage, mais cette menace est prise très au sérieux et va réunir le comité en charge de la sécurité pour se pencher sur les failles du système d'urgence.
L'Espagne arrête Pyotr Levashov, supposé roi du spam. En vertu d'un mandat d'arrêt international, la police espagnole a arrêté Pyotr Levashov, un développeur russe connu pour être supposément l'un des rois du spam au niveau mondial, sous le pseudo de Severa. Selon Russia Today, l'homme a été arrêté à Barcelone où il était en vacances avec sa famille. Levashov figure à la 7ème place dans le Top 10 des pires spammeurs de la planète que publie Spamhaus. Il a notamment été à la tête du botnet Waledac, démantelé en 2010 par Microsoft. Le département de la Justice américain le soupçonne d'être le complice de l'Américain Alan Ralsky dans la mise en place d'un schéma visant à gonfler artificiellement la valeur d'actions à l'abandon (penny stocks). Selon le site Krebsonsecurity, le Russe serait également à l'origine d'activités criminelles basées sur la conception de faux antivirus, bombardant leurs victimes d'alertes afin de les pousser à payer une licence. Notons que les premières dépêches publiées sur l'arrestation de Levashov établissaient un lien entre ce dernier et les piratages qui ont émaillé la dernière élection présidentielle américaine. Ce qui, à ce stade, reste à démontrer.
Échanges aigres entre Mark Shuttleworth et la communauté du logiciel libre. Le fondateur d'Ubuntu n'a pas aimé les violentes critiques de certaines personnes de la communauté du logiciel libre après l'annonce de l'abandon de l'interface utilisateur Unity et le retour à Gnome. L'affaire est partie d'un message posté par le dirigeant sur son compte Google + pour expliquer son choix. Plusieurs commentaires ont porté sur le devenir du serveur d'affichage Mir promu par Ubuntu, mais détesté par plusieurs membres. Dans sa réponse, Mark Shuttleworth estime qu' « aujourd'hui, j'en suis venu à penser que de nombreux militants du logiciel libre sont simplement des antisociaux qui aiment détester tout ce qui est populaire ». De quoi se faire un peu plus d'amis.