Reprise d'Orange: les petits actionnaires déboutés
Publié par La rédaction le - mis à jour à
France Télécom a désormais les mains libres pour prendre le contrôle total de sa filiale de téléphonie mobile
Les actionnaires minoritaires d'Orange ont perdu. Ils ne pourront pas empêcher la prise de contrôle totale de l'opérateur mobile par France Télécom, sa maison mère. Leurs recours ont été rejetés par la cour d'appel de Paris.
La cour a déclaré que certains de ces recours n'étaient « pas fondés » et que les autres étaient « irrecevables ». Elle a d'ailleurs critiqué une procédure abusive de la part, notamment, de l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam). Les actionnaires minoritaires d'Orange réclamaient le rejet des autorisations délivrées par l'Autorité des marchés financiers (AMF), jugeant que l'indemnité de 9,5 euros par action proposée par France Télécom n'est « ni juste ni équitable ». « Les actionnaires d'Orange et de Wanadoo sont aujourd'hui sacrifiés sur l'autel de France Télécom« , protestait Nicole Neuville, présidente de l'Adam. « Le groupe a su les trouver pour partager les risques, mais refuse aujourd'hui de partager avec eux ses bénéfices« . Selon la même association, « l'Etat se conduit en spéculateur puisqu'après avoir vendu au plus haut Wanadoo et Orange, il les rachète au plus bas » Pour mémoire, l'action Wanadoo avait été introduite à 19 euros en juillet 2000. France Télécom en propose aujourd'hui 8,5 euros. Pour Orange, la situation est plus soutenable: le titre serait pris au montant où il avait été introduit en février 2001: 9,50 euros. Avec cette décision, France Télécom a désormais les mains libres pour « monter à 100% » dans Orange. Son offre publique de retrait suivie d'un retrait obligatoire (OPRO) va être ré-ouverte pour au moins huit jours.