Atos : Thierry Breton démissionne…en attendant l’Europe (ou pas)

Thierry Breton lâche la direction opérationnelle d’Atos pour préparer ses auditions devant les euro-députés en vue de décrocher le poste de Commissaire européen.

Candidat de la France pour occuper le poste de Commissaire à la Commission européenne, Thierry Breton a démissionné de son poste de P-DG d’Atos. Elle prendra effet le 31 octobre.

Pour la quatrième ESN française, plus de 2 milliards € de chiffre d’affaires en 2019, c’est l’occasion de mettre en place son nouveau mode de gouvernance qui scinde les fonctions de Président et de Directeur général.

Jusqu’à la confirmation (ou pas) de sa nomination à Bruxelles, Thierry Breton conservera le poste de Président non exécutif du Conseil d’administration. Le poste de directeur général sera assuré, dès le 1er novembre,  par Elie Girard, actuellement Directeur général délégué.

« Le président de la République a transmis à Ursula von der Leyen, présidente élue de la Commission européenne, sa proposition de nommer Thierry Breton comme membre de la Commission européenne. Le portefeuille français reste inchangé, avec la politique industrielle, le renforcement du marché intérieur, le numérique, la défense et l’espace », a annoncé l’Elysée ce jeudi matin.

Les contrats d’Atos avec l’UE en question

Et c’est justement sur le dossier du numérique que la candidature Breton pourrait être contestée par les euro-députés qui devront voter pour (ou contre) sa candidature. Il sera auditionné dans les prochaines semaines par la commission parlementaire des Affaires juridiques.

Atos est en effet impliqué dans plusieurs projets financés par l’UE, par exemple « Quantum Flagship« , et dans des contrats de services ; ce qui laisse craindre des interprétations de conflits d’intérêts  tant les règles européennes en la matière sont extrêmement strictes.

Un risque que semble prêt à prendre Thierry Breton qui se prépare d’ores et déjà pour ses auditions.