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Gestion des environnements on-premise et hybrides : trois éléments clés à prendre en compte

Même si le passage à des stacks applicatifs modernes va sans aucun doute s'accélérer, de nombreuses entreprises continueront à gérer une partie de leur environnement selon un modèle on-premise pendant un certain temps encore.

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Gestion des environnements on-premise et hybrides : trois éléments clés à prendre en compte

Depuis trois ans maintenant les technologies cloud natives sont sans conteste sur le devant de la scène. Dans l'ensemble du secteur, l'accent est mis sur la façon dont les entreprises adoptent des plateformes no-code et low-code pour accélérer la vitesse de mise sur le marché de leurs solutions et atteindre leurs objectifs de transformation numérique.

À tel point qu'il est parfois facile d'oublier que la plupart des entreprises continue d'exploiter et de déployer une grande partie de leur environnement informatique on-premise. De nombreuses équipes passent encore la majeure partie de leur temps à se concentrer sur le développement, la gestion et la mise à jour de leurs applications on-premise.

Dans cette optique, voici trois éléments essentiels pour les responsables IT dont le rôle vital est de gérer et d'optimiser les applications critiques fonctionnant dans des environnements on-premise et hybrides.

1 - L'informatique on-premise constitue un pilier

Dans la réalité, nombreuses sont les entreprises qui continueront de déployer des technologies on-premise, et ce, pour de nombreuses années. Bien sûr, la migration vers le cloud s'accélère mais elle prend du temps et implique des investissements importants, ce que de nombreuses entreprises ne sont pas prêtes à assumer dans le contexte économique actuel. D'ailleurs, les responsables informatiques réévaluent leurs stratégies cloud à mesure que les coûts augmentent.

De plus, dans certains secteurs d'activité, la migration à grande échelle vers des technologies cloud natives n'est simplement pas encore envisageable. C'est le cas par exemple du secteur public où d'importants facteurs de sécurité et de confidentialité sont en jeu en raison de la nature extrêmement sensible des données. Les états doivent se conformer à des exigences strictes en matière de sécurité (environnements air-gapped), sans accès des machines à Internet, et il existe des réglementations similaires notamment pour les établissements de santé. Des exigences rendent presque impossible la migration vers un cloud public à l'heure actuelle

Le secteur public n'est pas le seul à être confronté à ce type de situation. Les services financiers doivent eux aussi se conformer à des règles strictes en matière de données, et imposent notamment que les données des clients soient stockées à l'intérieur des frontières nationales ou européennes. Les entreprises ne peuvent se permettre le moindre faux pas, sous peine de se voir infliger de lourdes amendes et de voir leur réputation gravement entachée.

Il existe d'autres cas où il est tout simplement plus judicieux pour les entreprises de conserver des pans entiers de leur informatique on-premise. Par exemple, de grandes marques mondiales choisissent de ne pas migrer leurs données dans le cloud en raison des importants volumes de données de propriété intellectuelle sensible qu'elles détiennent.

Elles ne sont pas prêtes à prendre le risque (même minime) de stocker ces données liées à la propriété intellectuelle en dehors de l'entreprise. Les responsables informatiques veulent conserver le contrôle qu'offre l'informatique on-premise par rapport au cloud. Ils veulent avoir une visibilité totale sur la localisation de leurs données et gérer leurs propres mises à niveau au sein de leur périmètre.

Il devient donc évident que, même si les technologies cloud natives sont perçues comme plus intéressantes, certaines applications stratégiques devront certainement rester on-premise pendant encore longtemps.

2 - Les équipes informatiques ont besoin d'une visibilité unifiée de leurs environnements on-premise et cloud

Les responsables IT doivent s'assurer qu'ils sont en mesure de gérer et d'optimiser les applications on-premise et l'infrastructure support afin d'offrir des expériences numériques de qualité à chaque instant. Et dans un nombre croissant de cas, ils doivent monitorer leurs applications dans un environnement hybride, où les composants d'application sont exécutés à la fois dans des environnements traditionnels et dans des environnements de cloud public.

Les équipes informatiques ont donc besoin d'une visibilité en temps réel sur la disponibilité et les performances en amont et en aval du stack applicatif, depuis les applications orientées client jusqu'à l'infrastructure centrale. Cela permet d'identifier rapidement les causes et de localiser les problèmes qui induisent de mauvaises performances plutôt que d'agir en mode réactif et de passer trop de temps à essayer de comprendre un problème.

Les responsables IT doivent impérativement pouvoir corréler les données informatiques (métriques) aux données business en temps réel afin d'identifier rapidement les problèmes les plus graves susceptibles d'avoir un impact réel sur l'expérience de l'utilisateur final et le business.

Au fur et à mesure que les entreprises évoluent vers des environnements hybrides, les équipes informatiques ont davantage besoin d'une visibilité unifiée sur l'ensemble de leur environnement. Cependant, de nombreux services IT déploient encore des outils distincts pour surveiller les applications cloud et on-premise, de sorte qu'ils ne peuvent pas générer une visibilité unifiée et de bout-en-bout sur l'ensemble de leur environnement.

Ils doivent utiliser un mode "d'écran partagé" et ne peuvent pas voir le trajet complet des flux applicatifs sur leur stack technologique. Il est donc extrêmement difficile de résoudre les problèmes et d'utiliser les indicateurs clés que sont le temps moyen de résolution (MTTR) et le temps moyen de survenance (MTTX), qui augmentent inévitablement.

C'est pourquoi les entreprises doivent mettre en oeuvre une plateforme d'observabilité qui peut couvrir à la fois les environnements cloud natives et les environnements on-premise - avec des données de télémétrie provenant à la fois des environnements cloud natives et basées sur des agents au sein des applications traditionnelles, qui soient ingérées dans la même plateforme.

Cette visibilité unifiée est vitale pour les équipes informatiques, car elle leur permet de diminuer le volume et la complexité des données et de prendre des décisions éclairées en temps réel, en fonction de l'impact sur l'activité économique de l'entreprise.

3 - L'effort de rapidité de mise à niveau de l'environnement on-premise n'est pas neutre pour les équipes IT

L'un des grands avantages du cloud est qu'il permet aux entreprises de faire évoluer leurs technologies de manière quasi-automatique et dynamique avec une intervention humaine minimale, voire nulle dans certains cas, et avec un fort effet d'échelle. Mais dans un environnement on-premise, c'est aux équipes informatiques qu'il incombe de gérer la mise à niveau et de faire face à l'effet d'échelle requis dans un temps compté.

Cela devient particulièrement difficile lorsqu'il y a d'importantes fluctuations de demande. Dans tous les secteurs, il existe des pics d'activité selon la saisonnalité. L'exemple de la distribution avec les périodes de soldes ou des évènements tels que le "Black Friday" est emblématique.
Autre exemple : les services comptables et fiscaux de l'Etat ont des échéances pour les déclarations d'impôts et les règlements, et les banques font face à une augmentation considérable des transactions de paiement vers la période des congés estivaux.

Les équipes informatiques doivent être prêtes à gérer ces fluctuations de demande, en particulier lorsqu'elles déploient des applications et des infrastructures on-premise. Elles ne peuvent pas se permettre les moindres perturbations ou des temps d'arrêt de leurs applications aux moments les plus importants de l'année.

Afin de gérer ces pics de demande, les responsables IT ont besoin d'outils qui offrent des capacités dynamiques pour libérer une capacité supplémentaire dans leur environnement, et ce à l'échelle de toute l'entreprise. Les équipes informatiques qui gèrent les applications on-premise pendant les périodes les plus chargées de l'année sont ainsi soulagées de l'énorme pression qu'elles subissent et peuvent concentrer leur attention sur les priorités stratégiques de l'IT qui touchent les clients.

Même si le passage à des stacks applicatifs modernes va sans aucun doute s'accélérer, de nombreuses entreprises continueront à gérer une partie de leur environnement selon un modèle on-premise pendant un certain temps encore. Et pour certaines entreprises et organisations, le changement pourrait ne jamais se produire.

Les responsables informatiques doivent à la fois se concentrer sur le présent et sur l'avenir : ils doivent fournir à leurs équipes les outils et les informations nécessaires pour optimiser la disponibilité et les performances des environnements on-premise,hybrides et cloud native, ainsi que les moyens de prévoir les pics de demande et d'y répondre.

Avec une stratégie d'observabilité hybride, les équipes informatiques peuvent obtenir les données de télémétrie depuis le mix global d'applications déjà en place par le biais de systèmes de surveillance traditionnels basés sur des agents. Cette visibilité unifiée entre les environnements sur site et sur le cloud permettra aux responsables IT d'offrir des expériences numériques transparentes à tout moment, aujourd'hui et dans le futur.

Eric Salviac, Senior Business Value Consultant - Cisco AppDynamics.

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