Les datacenters 100 % flash, le coup de grâce pour les disques durs traditionnels

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À quasiment tous les niveaux, la mémoire flash l’emporte sur les vieux disques mécaniques, et cette supériorité ne fera qu’augmenter.

Tous les directeurs informatiques ont une hantise et un rêve absolu. Le premier est de se trouver à court de capacités ou manquer de ressources supplémentaires. Le deuxième est de pouvoir tirer de la valeur et des connaissances de chaque élément de données.

Alors que les volumes de données non structurées devraient poursuivre leur croissance exponentielle – et être multipliés par 10 d’ici 2030 -, les organisations vont devoir réfléchir à l’exploitation de toutes ces données, et aux évolutions que peut apporter la technologie flash pour l’analytique et le Big Data, les data lakes, les puits de données et même les opérations de sauvegarde et de restauration.

Si, aujourd’hui, le coût d’acquisition au Giga bit d’un disque dur reste inférieur à celui des mémoires flash les plus denses, plusieurs tendances intéressantes émergent en 2023.

Tout d’abord, les principaux fabricants de mémoire flash ont nettement augmenté les densités cette année, en empilant dans certains cas plus de 200 couches de NAND 3D. Cette augmentation de densité se traduira par des économies de coût, mais aussi par des gains d’espace et de consommation électrique dans les datacenters.

En second lieu, si les prévisions des analystes se confirment, la tendance à la baisse du prix des NAND entamée fin 2022 devrait se poursuivre sur une grande partie de l’année 2023. Autant de raison qui nous pousse à envisager un datacenter 100% flash.

La technologie flash, un choix environnemental

La part de l’infrastructure des datacenters dans la consommation mondiale d’énergie, varie selon les études entre 1 % et 2,5%, et continue d’augmenter. Les organisations examinent de plus près leurs émissions carbone, et beaucoup sont à la recherche de moyens pour réduire leur empreinte environnementale.

La technologie flash peut largement y contribuer, contrairement aux disques. Si ces derniers sont peu efficaces pour le stockage des données non-structurées, complexes et très consommateurs d’énergie, ils demandent également un espace important. La combinaison des deux est problématique pour les datacenters, et pose des problèmes environnementaux.

La consommation d’énergie est un facteur de plus en plus critique avec l’augmentation des prix ,les incertitudes concernant la disponibilité des ressources énergétiques, et la volonté croissante de réduire les émissions carbone. Face à la hausse du coût de l’énergie, l’électricité consommée par les nouvelles technologies n’est plus seulement un problème environnemental mais également un enjeu économique majeur.

Nul doute que pour réduire le coût total de possession (TCO), l’efficacité énergétique est désormais clé et largement en faveur du stockage flash plutôt que du disque.

Des performance renforcées

Certaines organisations, au moment de prendre une décision d’achat, privilégient toujours le critère du coût sur celui de la performance. Toutefois, le gain de performance que permet le stockage flash par rapport au stockage sur disque peut également se traduire par des économies de coût.

Du fait de la faible performance des disques, même pour des charges de travail qui n’exigent que des performances modestes, les organisations se retrouvent souvent avec des capacités inutilisables. Si les disques mécaniques ont une capacité de 20 To et si le maximum de performances est atteint à 16 To, alors le coût du Giga bit n’est plus aussi intéressant. Ce problème n’existe pas avec le stockage flash, puisque les performances restent prévisibles même lorsque l’utilisation augmente.

En outre, la résilience doit être au cœur de n’importe quel environnement de stockage, qui doit être associé à une stratégie de redondance pour éviter tout risque de perte de données. Avec les dispositifs flash, la réduction des délais de restauration se traduit à son tour une meilleure rentabilité.

En matière de sauvegarde et de reprise après incident, comme, par exemple, une attaque de ransomware, les opérations de restauration des données peut demander un temps démesuré. Avec les systèmes reposant sur le stockage flash, la parallèlisation des opérations de restauration permet une reprise plus rapide de l’activité.

Enfin, une résilience renforcée signifie aussi une plus grande fiabilité et le stockage flash est tout simplement plus fiable que les disques mécaniques. Les dispositifs tombent moins souvent en panne et sont donc moins souvent remplacés. Il s’agit là d’un avantage important pour les entreprises, qui réalisent des gains de temps et d’argent, tout en réduisant les risques.

Vers davantage de datacenters 100 % flash

À quasiment tous les niveaux, la mémoire flash l’emporte sur les vieux disques mécaniques, et cette supériorité ne fera qu’augmenter. Elle est aujourd’hui une option viable quelle que soit la charge de travail et offre aux entreprises une solution adaptée pour gérer de façon efficace, fiable et durable la croissance des données.

De nombreuses organisations ont déjà bien entamé leur parcours de migration vers le 100 % flash, avec le déploiement de plateformes de stockage flash pour les charges de travail dont la valeur commerciale dépend de la rapidité (comme, par exemple, les bases de données, les déploiements de clouds privés et, de plus en plus, les environnements analytiques modernes).

Celles qui ont déployé des plateformes 100 % flash modernes bénéficient déjà de gains de performances, de l’efficacité des serveurs, d’une exploitation grandement simplifiée, sans oublier une efficacité énergétique accrue et une réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Le rêve d’un datacenter 100 % flash est aujourd’hui bien réel pour les entreprises les plus modernes.


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Directeur technique
Pure Storage France
Directeur technique chez Pure Storage France depuis 2014, est spécialiste des technologies innovantes et de leur introduction sur le marché français depuis 20 ans. Auparavant, il a occupé les postes d’ingénieur technique chez Violin Systems et EMC. Il est expert des questions de stockage flash, de transformation digitale et des questionnements soulevés par ces évolutions profondes du secteur.
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