Cloud : ce que l'alliance Euclidia demande à l'Europe
La European Cloud Industrial Alliance (Euclidia) marque à nouveau sa différence avec l'initiative Gaia-X. L'alliance industrielle, qui regroupe à ce jour 26 entreprises européennes de technologies cloud et open source, demande aux Etats membres de l'UE « un moratoire » sur les stratégies cloud nationales pour la cybersécurité et l'autonomie technologique.
« Les entreprises européennes fournisseurs de technologies cloud, dont Abilian fait partie, s'inquiètent », explique Stéfane Fermigier, dirigeant fondateur d'Abilian et co-fondateur d'Euclidia. Le collectif déplore « le développement de stratégies nationales de cloud qui reposent actuellement sur des définitions et des qualifications nationales fragmentées ».
SecNumCloud, en France, par exemple.
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C'est la raison pour laquelle, la jeune organisation prône l'harmonisation des stratégies cloud pour la cybersécurité et l'autonomie technologique de l'Europe.
« Déjà créées en Europe »
« Les gouvernements européens » devraient prendre « le temps nécessaire pour évaluer l'impact de leurs approches du cloud », déclare Philipp Reisner, co-président par intérim d'Euclidia. L'organisation appelle de se voeux « un dialogue cohérent et constructif » avec les entreprises européennes du secteur. Il s'agit de s'assurer que les stratégies accèlèrent l'adoption de technologies cloud « déjà créées en Europe ». Et qu'elles contribuent effectivement à « la souveraineté des données, la cybersécurité et l'autonomie stratégique »
Pour Euclidia, la cybersécurité ne peut être l'unique réponse aux objectifs de confiance dans le cloud et d'autonomie technologique de l'Europe. Par ailleurs, « les qualifications de haut niveau en matière de cybersécurité [.] ne devraient être exigées que lorsqu'elles ne créent pas d'obstacles injustifiés aux solutions souveraines innovantes fabriquées en Europe. » Cybersécurité et souveraienté des données étant deux sujets distincts.
Face au risque d'extraterritorialité, « les impacts juridiques et pratiques d'octrois de licences pour des logiciels développés par des entités non européennes » ne devraient plus être négligés. Euclidia recommande aux gouvernements d'oeuvrer pour disposer d'un « accès au code source » de ces solutions tierce afin d'en faciliter « l'audit de sécurité ».
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Il reste à savoir quelle serait l'approche effective de l'Europe et de ses partenaires technologiques internationaux, américains pour la plupart, dans ce domaine.
(crédit photo @EuclidiaEurope)
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